Le document de synthèse issu des pourparlers d’Alger n’agrée pas tout le monde. Au collectif Mali te tila, « on le qualifie d’un manœuvre de partition du Mali au vu et au su de tous ». Pour dénoncer « cette tentative de division du pays », ses militants et sympathisants se mobilisent aujourd’hui pour une marche pacifique. L’objectif de cette marche est selon le porte-parole du collectif, Ibrahim Kébé, de démontrer leur engagement patriotique pour l’indivisibilité du Mali. « En plus de la violation de la constitution du Mali, le document de synthèse est néfaste pour l’avenir du pays. C’est un projet de démantèlement de notre patrie qui entame et bafoue l’honneur, la grandeur et la dignité du Mali et des Maliens. A cet effet, les associations et organisations du collectif Mali te tila l’ont rejeté en bloc et mènent des activités contre son adoption », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a accusé le gouvernement d’avoir tenté d’exclure les Maliens de ce débat. « Du 25 octobre au 11 novembre, le gouvernement du Mali avait la volonté d’exclure les Maliens de ce débat crucial qui décide de leur sort en ne situant la campagne d’information de sensibilisation et les explications qu’après la signature de l’accord. Mais grâce à la vigilance et à la mobilisation des patriotes, le document primitivement qualifié de confidentiel par le gouvernement est brusquement devenu le 12 novembre, un document provisoire à soumettre à un débat bâclé en toute vitesse entre le 13 et 18 novembre dans toutes les régions sauf Kidal», a dénoncé M. Kébé.
L’organisation de cette marche permettra aux organisations membres du collectif Mali te tila de clamer haut et fort, leur engagement patriotique à lutter fermement pour faire respecter l’intégrité du territoire du Mali, l’unité nationale du peuple sur le sol malien, son drapeau, son hymne national et sa devise.
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-11-18 23:23:30