Jugées contradictoires aux textes en la matière, les syndicats de signataires du 15 octobre 2016 exigent l’annulation pure et simple des deux décrets polémiques : décret n°2018-0800 / P-RM du 19 octobre 2018 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et celui n°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics, entre la primature et les départements ministériels.
L’année scolaire 2018-2019 pourrait être perturbée comme la précédente. Pour cause : les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 exigent l’annulation du décret n°2018-0800 / P-RM du 19 octobre 2018 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et celui n°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics, entre la primature et les départements ministériels. Selon les responsables des syndicats, ces deux décrets sont contraires à toutes les lois en vigueur au Mali. A cet effet, ils demandent l’annulation pure et simple desdits décrets.
En conférence de presse hier à la Maison des enseignants, les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, n’ont pas passé par quatre chemins pour exprimer leur inquiétude face aux deux nouveaux décrets. Selon Adama Fomba, porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ces décrets attribuent la signature des actes d’administration des collectivités à la fonction publique de l’Etat. « Que fut grand notre ahurissement de voir la signature des décrets ci-dessus cités en violation des textes qui gèrent les enseignants fonctionnaires des collectivités et même ceux de l’Etat. Dans un pays où les textes se font et se défont au bon vouloir des maitres du jour, il est impossible de croire à une justice partagée », a-t-il-dénoncé.
Pour obtenir gain de cause, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont déposé des recours gracieux respectivement auprès du président de la République et du Premier ministre. En effet, ils exigent l’annulation pure et simple de ces deux décrets. Si cela n’est pas fait, ils entameront dans les prochains jours, plusieurs mouvements d’humeurs pour que les textes les concernant soient respectés à la lettre.
Cette rencontre a permis aux syndicalistes d’expliquer le contenu de leur cahier de doléances aux hommes de médias. Ce document comprend 11 points stipulés comme suit : L’organisation de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation au plus tard le 31 décembre 2018 ; la création des organes prévus par le décret n°2018-0067 P-RM du 26 janvier 2018, fixant les modalités d’application du statut du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spécial ; l’octroi d’une prime de logement, de documentation et de recherche aux enseignants ; la signature du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant, entre autres.
Zié Mamadou Koné