La nomination de Yaya Karambé lors du conseil des ministres du 7 août 2016 est peut-être l’aboutissement de la procédure de récusation qui avait été lancée contre lui en 2014. Yaya Karambé, c’est l’homme qui avait découvert les charniers de l’ex-junte dans les environs de Kati, une découverte macabre qui avait révolté plus d’un Malien.
Le dernier conseil des ministres a surpris du monde avec la nomination du juge Yaya Karambé au consulat du Mali à Karthoum, au Soudan. Ce magistrat a été révélé au grand public malien pour avoir été en charge de l’instruction de plusieurs dossiers macabres dont celui des « bérets rouges » disparus en 2012. Il tenait beaucoup à l’aboutissement de cette affaire au point que les défenseurs du général Sanogo avaient souhaité sa mise à l’écart.
En 2014, il avait été récusé par les proches de Sanogo qui lui reprochaient d’être à un moment collaborateur des putschistes. Le juge avait notamment contribué à la rédaction de l’acte fondamental proposé par les meneurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 pour remplacer la constitution du Mali. Hélas, ce texte n’aura pas été accepté par les forces vives du pays qui ont fait échec au projet constitutionnel concocté par l’ex-junte.
Les soutiens du général putschiste mettaient aussi en avant un argument de taille contre le juge Karambé. En effet, le magistrat qui aurait pris ses distances avec les putschistes a par contre des relations de parenté avec le lieutenant Amadou Konaré. Cet ancien membre de la junte est en prison tout comme le général Sanaogo avec qui il ne s’entendait plus.
L’éloignement de ce juge du dossier des « bérets rouges » est une victoire pour les amis de Sanogo dont le jugement est toujours attendu. Pour le camp putschiste, la détermination du juge était tout à fait comparable à un acharnement contre Amadou Aya Sanogo qui aurait organisé une chasse pour exterminer plusieurs de ses amis.
Soumaila T. Diarra
La nomination de Yaya Karambé lors du conseil des ministres du 7 août 2016 est peut-être l’aboutissement de la procédure de récusation qui avait été lancée contre lui en 2014. Yaya Karambé, c’est l’homme qui avait découvert les charniers de l’ex-junte dans les environs de Kati, une découverte macabre qui avait révolté plus d’un Malien.
Le dernier conseil des ministres a surpris du monde avec la nomination du juge Yaya Karambé au consulat du Mali à Karthoum, au Soudan. Ce magistrat a été révélé au grand public malien pour avoir été en charge de l’instruction de plusieurs dossiers macabres dont celui des « bérets rouges » disparus en 2012. Il tenait beaucoup à l’aboutissement de cette affaire au point que les défenseurs du général Sanogo avaient souhaité sa mise à l’écart.
En 2014, il avait été récusé par les proches de Sanogo qui lui reprochaient d’être à un moment collaborateur des putschistes. Le juge avait notamment contribué à la rédaction de l’acte fondamental proposé par les meneurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 pour remplacer la constitution du Mali. Hélas, ce texte n’aura pas été accepté par les forces vives du pays qui ont fait échec au projet constitutionnel concocté par l’ex-junte.
Les soutiens du général putschiste mettaient aussi en avant un argument de taille contre le juge Karambé. En effet, le magistrat qui aurait pris ses distances avec les putschistes a par contre des relations de parenté avec le lieutenant Amadou Konaré. Cet ancien membre de la junte est en prison tout comme le général Sanaogo avec qui il ne s’entendait plus.
L’éloignement de ce juge du dossier des « bérets rouges » est une victoire pour les amis de Sanogo dont le jugement est toujours attendu. Pour le camp putschiste, la détermination du juge était tout à fait comparable à un acharnement contre Amadou Aya Sanogo qui aurait organisé une chasse pour exterminer plusieurs de ses amis.
Soumaila T. Diarra