Le président de la coalition des partis politiques, Younouss Hamèye Dicko, a fait savoir que c’est dans l’intention d’apporter leur contribution à l’organisation d’élections aussi crédibles que possibles, dans des délais, que la quarantaine de partis politiques favorables à un fichier électoral exhaustif, fiable et consensuel, et déterminés à préserver la paix et la stabilité au Mali, proposent au gouvernement des mesures ainsi résumées : le lancement d’une vaste opération de mise à jour destinée à nettoyer les listes électorales de tous ceux qui ne résident pas dans les villages, hameaux, fractions et quartiers, la délivrance gratuite d’une carte d’identité servant de carte d’électeur à tous citoyens en âge de voter, l’inscription du numéro RAVEC ou le NINA sur les listes électorales au moment de la mise à jour et de la révision des listes électorales , la mobilisation forte des électeurs pour participer activement à la prochaine révision annuelle en apportant toute pièce susceptible d’identifier l’électeur.
S’y ajoute également le renforcement des commissions administratives par la prise en charge par l’état des représentants des partis au sein des dites commissions, ainsi que la suppression des votes par témoignage et par procuration. Par ailleurs, la coalition adhère au maintien du principe du bulletin unique pour les élections présidentielles et suggère du même coup la moralisation des dépenses de campagne par le plafonnement et la publication des comptes. Elle estime en outre que devrait être interdit l’utilisation des moyens de l’état par un candidat ou un parti à des fins de campagne, tout comme la neutralité et l’impartialité doivent être strictement observées par l’administration, la justice et les médias d’état.
La liste des suggestions n’est pas exhaustive et s’étend également à l’interdiction de distribuer les denrées alimentaires, les semences, d’engrais, des pagnes et tee-shirts, entre autres, à compter de six (6) mois avant la campagne électorale.
À toutes ces propositions viennent s’ajouter la relecture de la loi électorale dont sont tributaires l’ensemble des proposions sus-énumérées.
A titre de rappel, le mémorandum révélait qu’un document confidentiel de la DGE, en date du 17 septembre 2008, avait mis en évidence non pas la faiblesse du fichier RACE, mais les fautes graves qui s’amplifient d’année en année, mettant en péril les élections et le recul de notre démocratie. Le même mémorandum soutenait par ailleurs que tous sont d’avis le fichier RACE n’est pas d’actualité, en raison de l’existence de nombreux électeurs fictifs que les responsables politiques utilisent.
Selon les statistiques, le RACE contient 8,5 millions d’électeurs soient 59,44% de la population actuelle issue du Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil ou 70,83% de la population issue du RACE. Ce résultat signifie que 65% des maliens n’ont pas 15 ans donc ne vote pas. D’où l’idée de créer le fichier RAVEC en 2008.
Entamé depuis 2008, à la date d’aujourd’hui tous les Maliens ne sont pas enrôlés. Deux raisons sont avancées par le gouvernement à savoir, la crise politique de la Côte d’Ivoire a été un facteur d’empêchement d’enrôler les 5OO OOO maliens résident dans ce pays. La deuxième cause serait d’ordre économique. Au dire du gouvernement, outre le cas de la Côte d’Ivoire, il faut nécessairement 13 milliards pour finaliser le fichier RAVEC. Raison pour laquelle il n’est pas au rendez-vous
Oumar Korkosse
Aurore 25/07/2011