La rencontre, à laquelle ont participé des représentants de la société civile, des associations de consommateurs et des organisations syndicales, s’est tenue dans la salle de conférences du ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce. Ainsi, moins de quatre mois après sa toute première réunion, le Conseil national des prix du Mali évalue déjà son parcours. Les acteurs en charge de ce Conseil ont passé au crible le bilan des différentes activités menées depuis le 9 mai dernier.
Il ressort des allocutions des différents intervenants que l’implication du Conseil, avec la large campagne de communication qui s’en est suivie, a indéniablement permis ces derniers temps de maitriser parfaitement les prix des produits à la consommation. C’est le cas, par exemple, du sucre, dont le kilogramme a été cédé par endroit à un prix en deçà de celui exigé par le CNP par les revendeurs. C’est aussi le cas du riz, où les exonérations accordées par les autorités ont permis de maitriser les prix à des niveaux stables.
Pour Mme Sangaré Niamoto Ba, ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, les résultats obtenus au cours de ces trois derniers mois sont le fruit des efforts de tous les acteurs du Conseil national des prix. Elle a tenu au passage à transmettre aux commerçants, associations de consommateurs et organisations syndicales les remerciements des plus hautes autorités pour la dextérité avec laquelle ces trois premiers mois ont été gérés par le Conseil.
Réagissant sur le dispositif en cours pour maintenir cette tendance, Mme Sangaré Niamoto Ba a été on ne peut plus claire. «Nous devons travailler de sorte à maintenir cette tendance. Nous n’avons plus droit à l’erreur» a-t-elle affirmé, avant de soutenir que les stocks de produits dont disposent aujourd’hui les commerçants (35 483 tonnes de riz, du lait pour 34 jours de consommation, du sucre pour 64 jours) laissent penser que les prix ne devraient pas connaître de hausses remarquables.
A la suite du ministre, les représentants des commerçants détaillants, de la société civile et de l’Union nationale des travailleurs du Mali se sont tour à tour réjouis du travail accompli par le Conseil national des prix, même si, à l’UNTM, on pense que le travail de sensibilisation sur les prix ne doit pas s’arrêter au seul mois de Ramadan. Il faut, par ailleurs, signaler qu’au sortir de cette rencontre le Conseil national des prix a proposé la tenue, la semaine prochaine, d’une réunion extraordinaire sur le prix du gaz butane, qui devrait bientôt connaître une augmentation.
Yaya Samaké
Le 22 Septembre 05/09/2011
