« Notre Conseil de Direction, au fil des années, s’est mué en un vaste espace de
concertations, d’échanges et de confrontations d’idées, avec la volonté chaque fois
réaffirmée d’élever et d’améliorer le niveau de gestion de notre fiscalité. Cet espace
a su rester aussi celui de la convivialité, de retrouvailles teintées à la fois de gravité
et de joie », a souligné le Directeur général des Impôts, Amadou Ba Aly Traoré,
appréciant l’allure positive de ce forum. Cinq années de suite, l’administration des
impôts a fait les nécessaires pour porter dans les différentes régions de notre pays,
la communication sur la fiscalité. « Une communication de proximité qui nous a
permis de prendre la mesure du potentiel fiscal des différentes localités mais aussi
d’expliquer et de sensibiliser nos partenaires économiques et administratifs aux
enjeux véritables de l’Impôt », a précisé le Directeur général des Impôts. Résultats
de ces sessions régionales : la conviction d’avoir contribué à l’instauration d’un
dialogue ouvert et pertinent, condition essentielle à une bonne compréhension et
à la prise en compte des responsabilités de chaque partie pour la réalisation du
développement national, a expliqué Amadou Ba Aly Traoré, lors de la cérémonie
d’ouverture de la présente session. Le Conseil de Direction revient à Bamako dans
un contexte marqué par des réformes fiscales, par des objectifs de recettes fixés
à quatre cent quatre vingt quinze milliards (495.000.000.000) de francs CFA, le
lancement du Plan Stratégique 2012-2014, le quatrième de la nouvelle DGI depuis
2003.
Selon le Directeur général des Impôts, Amadou Ba Aly Traoré, un élément clé de ce
forum est l’adoption d’une nouvelle vision, dont la réalisation conférera au service
des impôts, le statut « d’une administration fiscale citoyenne, moderne, engagée
pour la réalisation de l’autonomie financière de l’Etat et pour l’offre de la meilleure
qualité de service aux usagers».
Pour lui, l’élargissement et de la maitrise de l’assiette fiscale constituent une
nécessité qui s’impose pour l’exécution parfaite de leur partition dans le cadre de la
loi de finance 2012. « Elle sera notamment un test majeur et notre juste réponse au
défi que constitue la réforme relative à la suppression de la retenue à la source ».
En effet, en laissant au seul arbitre du contribuable le soin de déclarer et de reverser
la TVA, la réforme impute la responsabilité d’impulser qualitativement le niveau
de la gestion. « Il s’agit pour nous d’imaginer et de mettre en œuvre une bonne
administration de la TVA à travers notamment l’amélioration de nos méthodes de
recherche et de recoupement. Dans cette optique, la mise en œuvre des brigades
mixtes entre les administrations financières devrait s’avérer un renfort prépondérant
dans notre quête d’efficacité », a –t-il expliqué.
Pour le Directeur général des Impôts, face aux défis importants et ardus qui leur
sont aujourd’hui proposés l’administration dispose d’atouts de poids qui se déclinent
ainsi: le soutien et l’appui effectif et constant de notre tutelle, l’appui financier et
pédagogique de partenaires acquis de longue date à notre cause, le PAMORI 2 et
notre organisation interne rompue à l’application des préceptes de la planification et
de la Gestion Axée sur le Résultat, communément appelée GAR. « La participation
des deux personnalités tutrices de notre administration aux cérémonies de la journée
inaugurale de notre conseil a valeur pour nous d’engagement renouvelé à nous
donner les moyens de l’accomplissement de nos différentes missions » a commenté
le Directeur général.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré, a dit sa satisfaction
de « la remarquable performance de 427 milliards de Fcfa réalisée par la Direction
générale des Impôts au titre de la loi de Finances de 2011 ». Le ministre a ainsi
saisi l’occasion qui réunit tous les responsables de l’administration des impôts pour
leur adresser de vive voix « les chaleureuses félicitations et les encouragements
du gouvernement et du département de l’Economie et des Finances. Cependant
la Direction générale des Impôts est aussitôt confrontée à un challenge davantage
difficile, car le service est « assigné à la réalisation de 495 milliards de Fcfa, de
recettes fiscales, que le ministre se voudra volontiers d’arrondir. « Si notre conviction
est quasi établie sur vos capacités à atteindre ce chiffre, il nous semble toutefois
opportun d’appeler votre attention sur la nécessité d’en peaufiner l’approche ». Le
ministre de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré a relevé que le nouveau
plan stratégique de la Direction générale des Impôts et le Programme de travail
relatif au Conseil comportent une panoplie d’activités de formation et de mises
à niveau professionnelles susceptibles de conférer au personnel les habiletés
adéquates. Il a édifié de l’appui institutionnel, financier et matériel constant du
ministère de l’Economie et des Finances.
B. Daou
Le Républicain Mali 02/03/2012