Conseil de Cabinet à la Primature La commission Dialogue et Réconciliation prend corps

En ce qui concerne le  dernier point, le Premier ministre a dressé devant les ministres et l’assistance le portrait-robot des hommes et des femmes devant faire partie de la Commission nationale de dialogue et réconciliation. Selon la description de Diango Cissoko, ils devront être exempts de tout reproche. Ce Conseil de Cabinet visait également à faire le point de la mise en œuvre de la Feuille de route.

Ainsi, à la fin de ce huit clos, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, Boubacar Sow, a annoncé à la presse qu’il existe déjà une commission de suivi de l’exécution de la Feuille de route, sous la direction du Premier ministre. En effet, après l’adoption de celle-ci par l’Assemblée Nationale, la faisant constituer désormais le cadre de référence pour la gestion des activités gouvernementales pour la durée de la transition, deux documents étaient déjà en gestation depuis un certain nombre de jours.
«Il s’agissait  de sortir de la Feuille un plan d’action et pour ce plan d’action qui allait être mis en œuvre, il fallait trouver une structure administrative de suivi très rapprochée de celui-ci. C’est pourquoi on a pensé à une commission de suivi de ce plan d’action. Elle est mise en œuvre sous la présidence du Chef de gouvernement», a-t-il déclaré.

Le second point, c’est la commission Dialogue et réconciliation. Selon le Directeur de Cabinet, le concept de dialogue et de réconciliation occupe déjà une importante place dans la Feuille de route. C’est pourquoi, selon lui, il sera extrêmement important, dès la fin de la guerre au Nord et dès que l’Etat sera revenu sur place, de prendre des dispositions pour qu’on n’assiste pas à des difficultés de cohabitation entre les communautés en présence.

Car il est convaincu que pas mal de choses qui se sont passées sont susceptibles de mettre en mal les relations entre les différentes communautés. Il a annoncé que cette commission sera rattachée directement au Président de la République et composée de fortes personnalités, désignées par celui-ci et le Premier ministre, de manière à couvrir l’ensemble du territoire national. Elle comprendra l’ensemble des sensibilités du Mali, la classe politique, la société civile et les régions.

Boubacar Sow a aussi indiqué que la Commission va pouvoir mettre en place ses démembrements dans les régions et cercles pour mener des actions qui permettront de calmer la situation  sociale, afin de faire en sorte que le climat puisse être apaiséeet que la nation puisse retrouver son lustre d’entant.

Dans la mise place de cette Commission, le Mali a emprunté quelque chose aux cas d’Afrique du Sud, de Côte d’Ivoire et d’autres pays. «Mais la spécificité malienne, c’est que nous sommes partis sur une base consensuelle. Il y a eu une consultation des forces vives de la nation à plusieurs reprises par le Chef de l’Etat et le Premier ministre, de laquelle se sont dégagées un certain nombre de données, qui ont été prises en compte. Je pense que la Commission qui va être mise en place sera composée de personnalités fortes, au dessus de tout soupçon, qui vont avoir un travail à faire, sous l’égide du Président de la République qui n’est pas candidat aux prochaines élections. Chaque trimestre, elle devra déposer un rapport d’étape qui permettra à l’ensemble de la Nation de savoir ce qu’elle aura fait», a conclu le Directeur de Cabinet.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 2013-03-04 00:50:50