Dans le cadre de son conseil central ordinaire, l’UNTM a fait le rappel de ses troupes. Venus de tous les horizons du pays, les responsables syndicaux ont, pendant toute la journée du 27 septembre 2011, évalué les actions menées par le bureau exécutif de l’UNTM, sous la direction de Siaka Diakité pendant 4 ans. A la conférence de presse qui a suivi la clôture des travaux, Siaka Diakité, en sa qualité de secrétaire général, a mis un accent sur le caractère démocratique du climat dans lequel les délégués ont travaillé. Selon lui, aucune question n’a été occultée et des recommandations pertinentes ont été formulées.
En effet, les responsables de l’UNTM, réunis en Conseil central ordinaire, ont à l’unanimité approuvée l’opinion du bureau exécutif national sur la révision de la constitution du Mali. « Le Conseil central de l’UNTM a approuvé la position du bureau exécutif de l’UNTM sur la révision constitutionnelle », a déclaré Siaka Diakité. Avant d’ajouter qu’il a aussi été demandé au bureau exécutif national de l’UNTM de prendre toutes les dispositions utiles pour amener le Gouvernement et le patronat à respecter les différents protocoles d’accord qui ont été signés. En plus du soutien de l’UNTM à l’AMO, Siaka Diakité a révélé que conformément à une recommandation du conseil central, toutes les dispositions seront prises pour la tenue du congrès avant la fin de l’année 2011, pour éviter d’être en contradiction avec les textes de l’UNTM.
Opposée à la révision constitutionnelle, l’UNTM ira jusqu’au bout
Depuis quelques jours, des Maliens commençaient à se poser des questions sur la sincérité de l’engagement de l’UNTM à s’opposer à la révision constitutionnelle du Président ATT. Au même moment que l’UNTM s’est engagée dans le combat contre la révision constitutionnelle, elle n’a pas hésité à déposer sur la table du Gouvernement un préavis de grève qui débutera le 4 octobre 2011 et s’achèvera le 6 octobre 2011. Cela a suffi à certaines personnes d’accuser la centrale syndicale de vouloir profiter du débat sur la réforme constitutionnelle pour faire pression sur le Gouvernement afin d’obtenir la mise en œuvre des différents protocoles d’accord déjà signés. Mais, avec la sortie de Siaka Diakité, à la conférence de presse d’hier soir, le doute devrait en principe disparaître, tant le responsable syndical a été on ne peut plus clair. « Il ne faut pas mélanger les deux.
Avec son préavis, l’UNTM est dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs maliens. Mais, nous sommes un syndicat national composé de citoyens maliens, donc qui a le droit de donner son opinion sur toutes les grandes questions en rapport avec la vie de la nation », a-t-il déclaré. Par rapport à cette prise de position clairement affichée contre la révision constitutionnelle décidée par le Président ATT, l’UNTM est aujourd’hui accusée de faire de la politique. « Tous ceux qui accusent aujourd’hui l’UNTM de faire de la politique, où ils étaient lorsqu’en 1990, la centrale syndicale a publiquement réclamé l’ouverture démocratique du pays », s’est interrogé Siaka Diakité en guise de réponse. Mieux, il a clairement déclaré que personne ne peut empêcher l’UNTM à donner son opinion sur une question qui touche la vie de la nation.
Assane Koné
Le Républicain 28/09/2011