Les différents thèmes retenus pour ces journées scientifiques de haut niveau étaient relatifs aux Pathologies de l’hémostase, aux Hémopathies malignes et aux Syndromes myélodysplasiques, à la Drépanocytose, à la Transfusion sanguine et à la Sécurité transfusionnelle, aux Cancers et au VIH et aux Soins palliatifs en Afrique.
Rappelons que l’hématologie est la discipline q est la branche de la médecine qui étudie le sang et ses maladies (ou hémopathies). Elle étudie plus particulièrement les cellules sanguines dont l’origine est hématopoïétique (synthèse de ces cellules dans la moelle osseuse) et qui ont un rôle pour l’oxygénation, l’immunité et la coagulation, et étudie également certaines molécules plasmatiques que sont les facteurs de coagulation.
Certaines de ses affections posent aujourd’hui de véritables problèmes de santé publique dans le monde et en Afrique. Ainsi la drépanocytose, également appelée hémoglobinose S, sicklémie, ou anémie à cellules falciformes (sickle-cell anemia en anglais), une maladie héréditaire qui se caractérise par l’altération de l’hémoglobine, la protéine assurant le transport de l’oxygène dans le sang. Elle affecte plus de 6000 naissances par an au Mali.
Le Président du comité d’organisation des congrès conjoints, Directeur du centre national de lutte contre la drépanocytose, le Pr Dapa Ali Diallo, lors de l’ouverture de ces importantes assises, s’est réjoui du fait qu’elles constituent l’occasion de faire le point sur les connaissances actuelles en matière d’hématologie, en quelque sortie de mener une session de formation continue de la part et en direction des spécialistes du domaine et des praticiens des autres disciplines médicales et chirurgicales.
S’agissant de l’oncologie, dont la pathologie la plus connue est le cancer, et de l’hématologie, le Pr Mamadou Traoré, Secrétaire Général du ministère de la Santé, rappellera dans son allocution d’ouverture qu’il s’agit de «pathologies dont la prise en charge ne peut se concevoir sans une dimension humaine et psychologique ». Il s’est réjoui du fait que les participants abordent le délicat sujet des soins palliatifs, «peu ancrés dans les pratiques médicales et paramédicales en Afrique». Avant d’ajouter, s’agissant du cancer, que dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire, comme le nôtre, «les ressources susceptibles d’être affectées à la prévention, au diagnostic, et au traitement de cette maladie sont limitées, voire inexistantes».
L’initiative de ces congrès conjoints de ces deux sociétés savantes se doit donc d’être saluée, et Bamako peut désormais s’enorgueillir d’avoir été durant trois jours la capitale africaine de l’hématologie. Signalons que la Société africaine francophone d’hématologie (SAFHEMA) a été créée en 1993 à Abidjan (Côte d’Ivoire) et que c’est en décembre 2007 qu’est née la Société malienne d’hématologie et d’oncologie (SoMaHo). Ces structures visent, entre autres objectifs, les échanges entre praticiens en hématologie d’Afrique; l’entretien de relations directes avec d’autres sociétés savantes; la contribution à la lutte contre les maladies hématologiques en Afrique; la promotion des activités de soins médicaux et de recherches en immuno-hématologie et l’harmonisation des programmes d’enseignements spécialisés en hématologie
Ramata Diaouré
Le 22 Septembre 27/10/2011