Le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) invite les autorités à s’assumer sur les conflits intercommunautaires, causes de déchirures irréparables. Il pointe du doigt des puissances étrangères qui auraient un plan de dislocation du Mali.
Dimanche dans un meeting au Palais de la culture, le président Haut conseil islamique du Mali (HCIM), s’est largement penché sur les conséquences des conflits intercommunautaires et donné quelques pistes de solution.
« Ce serait une faute historique d’accepter de laisser nos ethnies, nos races, nos religions s’entretuer entre elles-mêmes », a-t-il déclaré. « L’affrontement intercommunautaire est l’une des préoccupations majeures de notre pays à l’heure actuelle. Je pense réellement que c’est un problème que nous devons mettre au premier plan. Nous devons sensibiliser cette population à comprendre les réalités de ce monde, que les puissances cherchent à nous détruire », révélera-t-il.
Il a invité les Maliens à se mettre ensemble pour trouver une solution efficace à ce problème. « Notre pays est un grand pays. Nous avons une grande nation. Nous avons cohabité ensemble, toutes les ethnies, toutes les races, toutes les religions. Il n’est pas question aujourd’hui qu’on s’assoit pour voir tout cela s’effriter, sans rien dire », a indiqué le président du HCIM.
Il a profité de l’occasion pour évoquer le problème de la loi sur l’excision qui défraye la chronique en ce moment. Il a mis clairement en garde le grade des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, contre toute velléité à ce sujet.
« Le Mali est un pays laïc. Nous devons promouvoir cette laïcité en respectant toutes les couches socio-professionnelles et religieuses. Nous estimons que cette loi n’est pas la bienvenue chez nous. Non à une loi qui divise », a-t-il affirmé.
Aux termes de ce meeting, cinq recommandations ont été faites par le HCIM : mettre en place une mission urgente du HCIM avec les forces vives de la nation dans le delta central du Niger afin d’apaiser le climat social, mener des actions de médiation et de réconciliation entre les communautés, mettre en place un mécanisme national de prévention et de gestion des conflits, assurer une plus grande implication de l’Etat conformément à sa mission régalienne dans la protection des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national et l’initiation d’une politique efficace de communication afin d’éviter l’amalgame entre les auteurs de crimes et leurs communautés ou leur religions.
Zié Mamadou Koné
Stagiaire