Afin de lutter efficacement contre les conflits armés et les crises qui secouent les régions du sahel en général et le Mali en particulier, des crises aux conséquences fâcheuses sur les populations, le ministère de la Réconciliation Nationale du Mali et le Fonds des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture ont initié un atelier de deux jours à Bamako. L’objectif est de planter des graines de la paix dans les cœurs pour enlever à jamais les conflits dans les esprits et faire du mot paix le leitmotiv de toujours.
Ledit atelier a ouvert ses portes, le lundi 18 Janvier 2016 à l’hôtel salam, sous la houlette de Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de la Réconciliation Nationale du Mali, en présence de Mme Mbaranga Gasarabwe, la représentante adjointe du secrétaire général de la Minusma, de Firmin Edouard Matoko, le représentant de la directrice générale de l’UNESCO et l’ambassadeur délégué permanent du Mali auprès de l’UNESCO Makan Keita.
« Sans la paix, l’avenir d’une nation est compromise. Le visage du Mali nouveau se dessine méthodiquement depuis la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les groupes rebelles. La culture de la paix est un vecteur de réconciliation et de cohésion sociale », a indiqué Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de la réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed. Selon lui, l’organisation d’un tel atelier permettra aux participants de s’imprégner et de se revigorer des différentes tournures du mot paix afin de s’en servir pour rétablir la paix partout sur le territoire.
Dans son discours, Mme Mbaranga Gasarabwe, la représentante adjointe du secrétaire général de la Minusma, a rappelé que cet important atelier de réflexion sur l’élaboration d’un programme multisectoriel et multidimensionnel pour la culture de la paix au Mali intervient dans un contexte marqué par la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation en vue d’instaurer une concorde nationale entre toutes les filles et tous les fils du Mali. « Cette rencontre est très importante pour la reconstruction de cet édifice de paix pour la stabilité du Mali », souligne-t-elle. Elle a rassuré le ministre de la réconciliation et tous les participants que la Minusma mettra tout en œuvre afin d’appuyer le gouvernement malien et l’ensemble de ses partenaires pour l’aboutissement d’une paix durable, gage de tout développement harmonieux.
Firmin Edouard Matoko , le représentant de la directrice générale de l’UNESCO, a fait savoir que l’UNESCO a une responsabilité morale et intellectuelle à l’égard du Mali. « Nous avons le devoir de contribuer à son développement, notamment et entre autres par le biais de l’éducation et de la culture en tenant compte des spécificités de chaque régions ; Ces deux domaines ne sont seulement pas des vecteurs de transmission de connaissances, ils concernent surtout les valeurs qui se référent, par exemple à la paix, aux droits de l’homme et à la démocratie.
Ils doivent permettre d’apprendre à vivre ensemble, enseigner les valeurs de tolérance, de respect de l’autre, de partage tout en contribuant à lutter contre les stéréotypes et les préjugés qui font le lit des conflits entre les nations et entre les citoyens d’une même nation », a-t-il dit.
Moussa Samba Diallo