CONFERENCES INTERNATIONALES Environnement : le Mali prépare sa participation à la Cop-22

A environ 4 mois de la prochaine Conférence des parties, prévue en novembre à Marrakech au Maroc, le Mali prépare activement sa participation. Ce mardi 15 août, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo a présidé une rencontre dans ce sens dans un hôtel de la place. L’exercice aura non seulement permis de faire un flash-back sur la Cop-21 mais aussi et surtout de jeter les balises de la participation de notre pays à cette importante conférence mondiale sur le climat. Lisez le discours prononcé par Madame le ministre !

Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances ;
Monsieur le Représentant de l’Union africaine ;
Monsieur le Représentant du Pnud ;
Monsieur le directeur du SDSN Sahel ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Universités, de la société civile ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé,
Mesdames, Messieurs,
Nous nous réjouissons du choix de notre capitale, Bamako, pour abriter la Conférence régionale sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable dans le Sahel. Lancés en septembre 2015 au Sommet de New York, les Objectifs de développement durable constituent le socle du programme de développement universel pour les quinze années à venir.
Cependant, nous pouvons tirer d’ores et déjà les leçons de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui proposaient au monde en développement, des options de lutte contre la pauvreté, la faim, l’inégalité et de gestion durable de l’environnement, pour ne citer que cela.
La réflexion et l’implémentation sur le sujet ont beaucoup évolué au Mali au cours des dernières années. En effet, la plupart des indicateurs ont montré de réels progrès vers la réalisation des OMD, avec des taux de croissance économiques encore modestes, mais prometteurs.
Avec un taux d’accès à l’eau potable avoisinant 62 % en 2014, le Mali continue de déployer des efforts afin que l’eau devienne accessible au plus grand nombre notamment en milieu rural. En matière de lutte contre la pauvreté, les indicateurs traduisent un net recul, passant respectivement de 56 % en 2001 à 47 % en 2013.
Ces résultats forts encourageants, ouvrent des perspectives positives pour l’Agenda 2030.
Une réflexion nationale sera désormais inscrite dans l’Agenda 2030 pour le Mali et sera ancrée au Cadre pour la relance économique et le développement durable, conformément à la vision de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République du Mali.
Ce programme visionnaire a pour ambition de favoriser l’émergence de territoires viables et compétitifs, porteurs de développement durable. Il répond également à la promotion du capital humain, la protection sociale, la croissance économique et la protection de l’environnement.
Cette conférence est une opportunité pour le Mali de revisiter les 17 Objectifs de développement durable (ODD), proposés sur le plan international, lesquels aboutiront à la définition future d’un profil national.
Il conviendrait de souligner le caractère participatif et innovant de la démarche enclenchée par le Mali.
Les résultats de vos réflexions pourront servir de guide à la politique régionale de développement au Sahel, notamment à travers les différents plans nationaux et stratégies nationales de développement durable. Ils pourront également ouvrir une nouvelle voie aux stratégies de développement décentralisées.
Pour un pays sahélien comme le nôtre, les préoccupations sont claires. Elles portent sur : l’eau et l’assainissement, les écosystèmes terrestres, la problématique de la pauvreté, la lutte contre l’extrême faim, les changements climatiques et la gestion durable de l’énergie.
Le Mali continuera d’affiner sa vision stratégique, notamment environnementale tout en conciliant les différentes exigences du développement durable, c’est-à-dire en créant les conditions d’une croissance économique forte, équitablement partagée et la préservation de l’environnement.
Voilà, pour nous, les véritables défis que nous portons à l’attention de la communauté internationale et de l’Afrique.
Ce rendez-vous ne devrait pas être juste une conférence comme les autres, mais un rendez-vous utile par les engagements et les actes.
Mesdames, Messieurs,
Avant de conclure mes propos, je voudrais inviter tout un chacun, durant ces deux jours de conclave, à des réflexions fructueuses, aptes à aboutir à des recommandations qui serviront de base à des prises de décision et à des engagements qui prévaudront pour tout le Sahel pour les quinze à venir.
Je souhaite plein succès à vos travaux et vous remercie pour votre aimable attention.