La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), en collaboration avec le Fonds Monétaire Internationale (FMI), a organisé le 20 septembre 2016, à son siège à Dakar, une conférence régionale sur l’inclusion financière. Elle a fait l’objet d’une vidéo conférence dans les pays de l’espace Uemoa. C’était sur le thème: «Finance pour tous: promouvoir l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest», et placé sous la présidence du Ministre de l’économie, des finances et du plan de la République du Sénégal, Amadou Ba. Il avait à ses côtés le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, et le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné. Participaient à la conférence aussi, les décideurs chargés de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques économiques (les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des pays membres de la Cedeao), les opérateurs du secteur privé, des organisations non gouvernementales (Ong) et des acteurs de la société civile. L’inclusion financière, selon Youssouf Bréhima Coulibaly, le conseiller du directeur national de la Bceao-Mali, est partie d’un constat. «Le développement est lié à l’accès des populations au financement. Dans les pays développés, le taux d’inclusion financière est de 95%. Dans le Maghreb, il est de 40% et la sous-région ouest africaine a un taux faible dans ce sens. Pour faire en sorte que le plus grand nombre des populations puisse avoir accès aux banques, la méthode inclusion financière a été initiée. Elle touche à ce jour beaucoup de couches de la société à travers les systèmes bancaires, micro finances, micro crédits, etc. Pour assoir et améliorer cette politique, l’Uemoa compte atteindre les 60 millions de ses populations adultes sur les 108 millions de personnes qu’elle compte. Au Mali, on est à 63% d’inclusion financière», explique Y. B. Coulibaly.
La problématique de l’inclusion financière pour le Gouverneur de la Bceao, est un enjeu majeur de développement pour l’Afrique. Il est de ce fait normal de la faire pour lutter contre la pauvreté et le chômage. C’est pourquoi, dit-il, l’objectif de la rencontre est de partager les expertises des uns et des autres dans le domaine de l’inclusion financière. En somme, identifier ensemble les obstacles à l’inclusion financière, et les opportunités. Selon le DGA du Fmi, Mitsuhiro Furusawa, l’accès aux services financiers est important, car les chiffres sont douloureux: 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services financiers dont 34% au sein de la Cedeao et 18% au niveau de l’Uemoa. Pour lui, l’inclusion financière aide les consommateurs à avoir accès aux services financiers. Le ministre sénégalais de l’économie, des finances et du plan du Sénégal, a salué l’initiative car permettant la transformation structurelle des économies pour le développement socio-économiques. C’est donc un bouclier de lutte contre la pauvreté et la croissance inclusive.
Plusieurs sessions ont été développées par les experts: inclusion financière, croissance et réduction de la pauvreté: une vue d’ensemble (le lien entre l’inclusion financière, la réduction de la pauvreté et la croissance, inclusion financière dans l’Uemoa : état des lieux et stratégie de promotion); promotion financière : politiques et pratiques (expériences régionales et internationales en matière de politiques de promotion de l’inclusion financière, les potentialités de la finance islamique); Banques, micro numérique: potentialités et défis de la supervision; leçons et perspectives pour la CEDEAO.
Hadama B. Fofana
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