CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE : Interview www.diasporaction.fr avec le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne

La Conférence d’Entente Nationale se tiendra du 27 mars au 2 avril 2017, au palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako et une délégation de la diaspora malienne a pris part à cette rencontre. Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Haïdara Cherif nous a accordé une interview.

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Le président du CSDM : je m’appelle Mohamed Haïdara Chérif et je suis le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM)

Diasporaction.fr : quel est votre aperçu sur l’organisation de cette Conférence d’Entente Nationale ?

Le président du CSDM : c’est une bonne chose, après tout ce que le Mali a vécu, à des périodes différentes et que finalement, qu’on pense à faire une Conférence d’Entente Nationale. Cependant, que le Chef de l’Etat a précisé que cette Conférence d’Entente Nationale est une composante de l’Accord d’Alger, dans son article 5. Nous la diaspora on représente un tiers des maliens et nous ne pouvons pas rester en marge d’une telle conférence.

Diasporaction.fr : est-ce que vous avez été consultés ?

Le président du CSDM : oui, nous avons été consultés, par le médiateur de la république. Nous avons des délégués, nous sommes des participants et nous avons donnés notre accord sur l’organisation de cette Conférence d’Entente Nationale. Mais, nous ne sommes pas d’accord sur la façon de la faire, le TDR est très insuffisant, il n’y a pas eu des consultations dans les différentes villes, où il y a une forte concentration de la diaspora malienne, pour recueillir leurs impressions, par ce que notre problème est différent de ceux de l’intérieur. Mais sommes la pierre angulaire et l’épine dorsale du Mali. C’est à cause du soutien de la diaspora, dans certains endroits, où l’Etat est absent, que certains problèmes ont été évités. Aujourd’hui, le Mali a besoin de sa diaspora et surtout que dans certains endroits, ils sont très bien constitués, avec des intellectuels et nous constatons, que tous les gouvernements du Mali n’arrivent pas à profiter cette leur apport.

Diasporaction.fr : quel a été l’apport de votre département tutel ?

Le président du CSDM : le département des maliens de l’extérieur a élaboré le projet de la Politique de l’émigration nationale du Mali (Ponam), qui est une référence dans la sous-région. Mais certains pays se sont référés à notre projet sur l’émigration, comme le Sénégal, mais leur diaspora a eu un député à l’Assemblée nationale, ensuite, la diaspora du Niger, le Cap-Vert ont tous des élus à l’hémicycle et d’autres pays vont emboîter leur pan. Nous exigeons désormais, que la diaspora malienne ait aussi un député à l’Assemblée nationale et c’est la seule façon de faire une contribution efficace et efficience au développement de notre pays. Cela va être une occasion d’apporter notre expertise avec les autres élus, pour aller vers un Mali émergent. Cela est un souci et c’est la condition, qu’on va poser au cours de la Conférence d’Entente Nationale. Nous demanderons également au gouvernement de faire le bilan du nombre des maliens de l’extérieur. Tout le monde sait, qu’on représente un tiers des maliens, mais personne ne peut donner un chiffre fiable. Nous voulons aussi créer une synergie entre les différentes associations et le gouvernement, pour soutenir le développement du Mali.
Diasporaction.fr : quel sera votre apport de la participation à l’endroit de la diaspora ?

Le président du CSDM : nous sommes à cette Conférence, pour dire justement à l’Entente Nationale, qu’il ne peut pas avoir d’entente si nos préoccupations ne sont pas prises en compte. Et nous la diaspora malienne, nous nous rassurerons, que tous nos préoccupations soient prises en compte. On a des contributions de partout et on va faire un rapport de synthèse et nous allons ajouter au document final, qui sera donné au Médiateur. D’ici là, nous avons demandé à la Société Civile malienne, de faire une concertation des états généraux de l’immigration, au cours de ceux-ci, on pourra identifier le problème, élaborer une feuille de route, faire des récommandations à l’Etat et on va établir un calendrier de travail.

Propos recueillis par Kantran Makhadoumbé
www.diasporaction.fr