Dans le cadre de la célébration du 56ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, les membres de l’ADEMA Association ont organisé le jeudi 22 septembre à la Pyramide du souvenir une conférence-débat sur la problématique de la Conférence d’Entente Nationale tant réclamée par l’opposition mais toujours repoussée par les autorités.
Cette conférence était animée par le Secrétaire Général de l’Association, Tiémoko Mahamane Maiga, accompagné dans cette tâche par Mme Sy Kadiatou Sow et le Pr Ali Nouhoum Diallo, en présence de plusieurs invités. Le thème choisi était «Conférence d’Entente Nationale: Problématique, Enjeux et Défis».
Les objectifs étaient de débattre des enjeux de la Conférence d’Entente Nationale (CEN) afin de mobiliser toutes les composantes de la société pour sa tenue dans les meilleurs délais et d’amener les pouvoirs publics à prendre en compte les propositions retenues par la rencontre.
En se fondant sur certaines dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, plus précisément son titre premier, chapitre 2, article 5 et 46, et vu la recrudescence de l’insécurité à travers le pays, les initiateurs de la conférence ont interpellé le gouvernement sur la nécessité et l’urgence de trouver une solution globale à la crise, à travers l’organisation d’une Conférence Nationale comme premier pas vers la mise en œuvre de l’Accord.
Selon l’animateur principal, les signataires de l’Accord semblent perdus dans sa mise en œuvre, particulièrement pour les dispositions citées plus haut. Pour appuyer cette thèse, le conférencier affirmera qu’aucun calendrier officiel n’a jusque là été communiqué. Toute chose qui laisserait croire que les différents partenaires (acteurs de mise en œuvre) ont donné priorité à d’autres aspects de l’Accord, notamment aux aspects sécuritaires, aux autorités intérimaires et à la relecture de la Constitution.
En effet, plusieurs préoccupations liées à la tenue de la CEN étaient inscrites à l’ordre du jour. Il s’agit entre autres de la tenue, de l’exclusivité et de la prise en compte des préoccupations de toute la Nation dans la CEN, du choix entre Conférence Nationale ou Assises Nationales, de l’ouverture à la participation de toutes les composantes de la société malienne, de la prise en compte de leurs préoccupations, de la tenue d’une conférence Nationale souveraine et enfin de répondre à la question de savoir pourquoi la tenue de la CEN, primordiale pour un mieux vivre ensemble, est reléguée aux calendes grecques?
Plusieurs propositions ont été faites par les différents participants. Toutefois, une majorité nette s’est dégagée se disant favorable à l’organisation d’une Conférence Nationale Souveraine, pour une véritable unité d’action et l’engagement et l’adhésion de chacun le plus rapidement possible, afin de réussir la paix et la réconciliation nationale dans notre pays, ce qui reste encore un défi à relever.
L’ADEMA Association se dit convaincue que les Maliens sauront trouver les moyens nécessaires à une solution politique de la crise, afin de construire un Etat capable d’assumer ses fonctions régaliennes.
Mohamed Naman Keita
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