Tiébilé Dramé a regretté que la nomination du Premier ministre et la mise en place du gouvernement soient faites sans avoir concerté le Fdr. Toutefois, a-t-il dit, le Premier ministre et le gouvernement gagneraient a ‘’ jouer collectif’’, car, une des exigences du Fdr est que la transition réussisse, ce qui suppose que ceux qui dirigent ne fassent pas cavaliers seuls.
Le Fdr s’est réjoui des décisions prises à Abidjan par La Cedeao. Kassoum Tapo a réitéré les mêmes principes du Fdr dont le combat, a-t-il précisé, est mené pour le Mali et non pour des postes ministériels. Il a toutefois regretté que la classe politique ait donné un triste spectacle à Ouagadougou. Les journalistes ont posé des questions relatives aux décisions de la Cedeao, à la rumeur concernant le refus de Tiébilé Dramé d’occuper le poste de ministre des affaires étrangères, la saisie de la Cpi pour les crimes commis à Aguel Hoc, le retour des militaires dans les casernes… Kassoum Tapo a expliqué qu’ils n’ont pas eu le temps de se concerter, mais que le délai de 12 mois pour la transition lui parait raisonnable. Concernant le déploiement des militaires de la Cedeao dans notre pays, Kassoum Tapo a indiqué que le président du Burkina Faso avait déjà fait observer qu’il s’agit de décisions liées à l’intérêt de la sous région.
A propos de la saisie de la Cpi, Il a soutenu qu’avec certains bâtonniers, il avait effectivement proposé à l’ancien président ATT de saisir la Cour pénale internationale et les tribunaux nationaux sur les crimes d’Aguel Hok et le dossier des victimes pour la réparation des dommages. Toutefois, a-t-il ajouté, ce n’est pas trop tard et l’action peut continuer.
Interrogé sur les stratégies à mener avec les rebelles, Tiébilé Dramé a répondu que l’option du dialogue a été défendue par le président par intérim et le Premier ministre. Il a estimé qu’il fallait aller dans ce sens. Interrogé sur les divergences d’approche entre les composantes du Fdr, les conférenciers ont expliqué qu’ils avaient un objectif commun, en l’occurrence, la restauration de l’ordre constitutionnel, la défense de l’intégrité territoriale, le retour des militaires dans les casernes… mais que chacun préservait son identité. Tiébilé Dramé a attiré l’attention sur des tentatives de faire discréditer la classe politique tout en signalant qu’une démocratie ne saurait se construire sans les partis politiques.
Baba Dembélé
Le Républicain Mali 02/05/2012