Pour la cause, plusieurs partis politiques étaient présents, notamment l’URD, le PARENA, les FARE An ka Wuli, le PDES, le PS Yeelen Kura, le PRVM Fasoko, le PSP, le FCD, l’AFP, le PIDS, le Parti Lumière ainsi que le Groupe Parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (opposition parlementaire).
D’entrée de jeu, le Chef de file de l’Opposition a rappelé les faits par lesquels le Président de la République et son Gouvernement mettent en danger les valeurs de la République. En effet, après avoir effectué une visite d’Etat en France, visite qui honore notre pays, le « Président de la République Ibrahim Boubacar Keita […] s’est livré à une attaque personnelle, de façon gratuite, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M. Tiébilé Dramé, Président du PARENA, parti politique membre de l’opposition démocratique et républicaine. Dans un communiqué insipide, le Gouvernement de Monsieur Modibo Keita a continué à alimenter les invectives et proférer des menaces sur les libertés démocratiques, conduisant ainsi l’opinion nationale dans une polémique stérile et inopportune. ».
C’est pourquoi « le collectif des partis de l’opposition démocratique et républicaine condamne fermement le comportement du Président de la République et de son Gouvernement, considère que les injures de personnalités politiques sont indignes de la fonction présidentielle [et] considère que les termes du Communiqué du Gouvernement sont inacceptables en tant qu’ils constituent une remise en cause des libertés publiques et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays ».
Et l’honorable Soumaïla Cissé d’ajouter que l’Opposition est dans son rôle lorsqu’elle de dénonce les scandales répétitifs amassés par le Gouvernement. Rappelant la Constitution du 25 février 1992 qui garantit la liberté d’opinion et d’expression ainsi que la loi du 5 mars 2015 portant statut de l’opposition politique, l’honorable Cissé a affirmé que c’est un droit et un devoir pour l’Opposition de défendre la démocratie face à cette ‘‘dictature naissante’’.
Concernant les média publics, le président de l’Union pour la République et la Démocratie déplore que les média d’Etat ne jouent pas leurs rôles eu égard aux censures faites aux communiqués de l’Opposition alors même que ceux de la Majorité sont traduits dans toutes les langues. Par ailleurs, il a remercié la presse malienne qui, dans sa quasi-totalité, a dénoncé ces propos.
Pour sa part, M. Aliou Diabaté du PARENA a rappelé la nécessité d’un contre-pouvoir pour l’amélioration de la gouvernance. Quant à M. Modibo Sidibé des FARE An Ka Wuli, il conseille au Gouvernement de mieux répondre à l’Opposition.
Source: soumailacisseofficiel 31/10/2015