La rencontre de Bamako, qui se veut un cadre de concertation et d’échanges, est une initiative du groupe des ambassadeurs de la société civile de Bamako avec l’appui de la délégation de l’Union européenne du Mali. L’objectif de cet atelier était, d’une part, de faire la restitution dudit dialogue à un large éventail des organisations de la société civile africaines à quelques semaines de la clôture de la rencontre de Budapest, prévue le 18 mai prochain. D’autre part, il s’agissait de recueillir les observations des participants et leurs commentaires en vue d’enrichir la participation des représentants des organisations de la société civile (OSC) africaines à Budapest.
Pendant deux jours de travaux, la trentaine de participants venus divers horizons ont débattu des questions liées au rôle et à la valeur ajoutée des OSC et des associations libres dans la coopération extérieure de la Commission européenne. Aussi, la rencontre de Bamako a permis de débattre de la complémentarité et la cohérence dans la cadre de l’agenda sur l’efficacité de l’aide, et les mécanismes d’acheminement de cette aide.
Au terme des deux jours de travaux et d’échanges autour des questions inscrites à l’ordre du jour, les participants ont recommandé, à l’endroit de la Commission européenne, la poursuite du dialogue structuré après la conférence finale de Budapest, la mise en place d’un mécanisme de suivi des conclusions de celle-ci, l’appui aux initiatives des OSC en matière de renforcement des capacités, la formation, l’utilisation des ressources humaines de qualité, etc.
A l’endroit des pays partenaires, la rencontre de Bamako a demandé l’instauration d’un environnement favorable aux OSC et aux associations libres à travers des cadres politiques et juridiques appropriés au développement, aux activités et la mise en place de financements publics.
L’atelier de Bamako a aussi décidé de la tenue d’un atelier de réflexion sur les modalités de représentation des OSC aux niveaux national et africain, la mise en place d’un cadre favorisant la synergie d’action entre les OSC et associations libres, l’instauration d’un dispositif de capitalisation et d’échanges, la mise en place d’un dispositif « baromètre » de suivi de l’évolution des conditions favorables aux OSC et aux associations libres dans les pays africains.
Selon Mamadou Faye, ambassadeur de la société civile africaine, a constaté au cours de la conférence de presse de clôture, que cet atelier est d’une importance capitale. Pour lui, le problème demeure en ce qui concerne la capitalisation des travaux sur le dialogue structuré et de la détermination de son apport aux plans social, politique, économique et culturel. « La dialogue structuré s’inscrit dans la logique de l’ganda de la réflexion sur l’efficacité de l’aide et se veut à cet égard inclusif. Il se déroule selon le programme établi depuis mars 2010, comprenant des séminaires régionaux et des sessions de travail à Bruxelles » a déclaré M ; Faye.
Issa Fakaba Sissoko
L’ Indicateur Renouveau 11/05/2011