La Présidente a également souhaité, en cette circonstance, la participation des femmes parlementaires des 54 pays et d’une femme de la société civile par pays, pour des conclusions fiables dans le cadre de la ratification et de l’application des conventions qui protègent la femme, notamment le Protocole de Maputo.
Devant ses sœurs réunies en conférence annuelle, la Présidente du Caucus du Parlement panafricain a fait savoir que les femmes africaines, à travers l’organisation qu’elle dirige, sont prêtes à aider et à accompagner le Président du Parlement continental pour la défense des droits de la femme.
Aussi, a-t-elle plaidé, «nous devons nous engager et nous nous engagerons pour la ratification complète et l’application du Protocole de Maputo, qui prend en compte tous les droits des femmes».
Cette conférence, dont le thème était «2015, Année de l’autonomisation et du développement de la femme en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique», avait, entre autres, pour objectifs: «l’application des lois favorisant la protection et la représentation des femmes dans les postes électifs et nominatifs en vue, d’attirer l’attention des femmes parlementaires, qui sont nombreuses dans cette salle, sur les lacunes existantes, afin de les corriger par des lois complémentaires et par le contrôle assidu de l’action gouvernementale, d’explorer le Plan d’action de la troisième Conférence Internationale sur le Financement du Développement post 2015, ainsi que les mécanismes prévus pour les exécuter, ce qui passe forcément par l’internalisation du Protocole de Maputo au niveau régional et national, la mise en œuvre des recommandations concernant les Droits des Femmes et des Jeunes Filles».
Selon Chato, en Afrique, les femmes constituent la frange la plus importante de la population, soit plus de 50 %. Elle a souligné que cette importance numérique et l’égalité prônée par les normes en vigueur doivent encourager les femmes à assumer pleinement leurs responsabilités et à jouir de leurs droits.
«Chères sœurs, cela n’est possible que si nous sommes conscientes de notre force. La solidarité entre les femmes du monde entier doit être notre ligne directrice. Menons le combat du développement, de l’égalité des chances avec courage et abnégation, en tandem avec les hommes.
Ceux-ci commencent d’ailleurs à comprendre que nous nous complétons et que les femmes n’ont pas pour ambition de prendre leur place, mais d’avoir la place qu’elles méritent à leurs côtés. Il est indéniable que l’avenir d’une démocratie demeurera toujours incertain si plus de la moitié de la population se trouve marginalisée et exclue des instances de prise de décision», a-t-elle déclaré.
Parmi des obstacles socioculturels qui freinent l’égalité des chances, elle a cité le manque de formation à la vie politique, le manque de confiance en soi, lié à la peur d’être incompétente ou à la crainte de conflits avec l’entourage, et le manque d’intérêt ou de motivation lié à une image assez négative de la femme en politique.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 15/10/2015