L’UNTM s’apprête à revendiquer la baisse du prix des denrées de première nécessité, une nouvelle augmentation des salaires et plus de protection sociale pour ses militants.
Hier, à la tribune de la célébration de la fête internationale des travailleurs, le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, a annoncé la volonté de son bureau à déposer un nouveau cahier de doléances sur la table du gouvernement.
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré ce dimanche la fête internationale des travailleurs. Une occasion, pour les fédérations et centrales syndicales, d’évaluer les actes posés dans l’amélioration des conditions de vie de leurs militants et de fixer de nouvelles perspectives pour honorer leur part de contrat social.
Cette année, les organisations syndicales du Mali ont célébré la journée du 1er mai dans un contexte de crise profonde. Les deux principales centrales, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), reprochent au gouvernement son peu d’empressement à honorer ses engagements.
« Après les allocations familiales, le Smig et l’augmentation du point indiciaire, l’ITS légiféré en retard, le maintien des tarifs d’eau et d’électricité, le bureau exécutif constate l’extrême lenteur imprimée à l’extinction définitive des revendications du préavis de grève de 2011 et d’octobre 2014. Aucune raison digne de foi n’est avancée pour justifier cette lenteur. Malgré la flexibilité que l’équipe de négociation syndicale a mise dans les reculs successifs de délais d’exécution », a déclaré le patron de la Bourse du travail.
Selon le leader de l’UNTM, le monde syndical est marqué par des dépôts incessants de préavis de grève, ces temps-ci. Et d’ajouter que les travailleurs sont usés par la pauvreté. « C’est la raison pour laquelle, sans préjudice aucun des négociations pour l’extinction des points d’accord des préavis de 2011 et de 2014, l’UNTM, consciente de la dureté de la vie, de la modicité des revenus, déposera un nouveau cahier de doléances sur la table du gouvernement… »
A l’image de la principale centrale, plusieurs organisations et réseaux se sont fait entendre à la Bourse du travail, notamment le Mouvement malien des travailleurs croyants, affilié au Mouvement mondial des travailleurs chrétiens, et le Groupe de recherche action des droits de l’enfant au Mali (Gradem).
Après avoir dressé un tableau peu reluisant de la situation des jeunes filles mineures travailleuses domestiques, la responsable de la communication du Gradem, Kadidiatou Bâ, a attiré l’attention de Mme le ministre du Travail, de la Fonction et des Relations avec les institutions sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), la Convention 130 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’âge du travail, la Convention 182 de l’OIT sur les pires formes de travail et la Charte africaine des droits de l’enfant.
Pour la communicatrice du Gradem, l’amélioration des conditions de vie et de travail des jeunes filles mineures travailleuses domestiques passe nécessairement par l’application de ces mesures.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur Du Renouveau 02/05/2016