Le Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) a organisé hier à la Bourse du travail un point de presse sur le contenu de sa plateforme revendicative. Il était animé par le secrétaire général du Snec, Maouloud Ben Kattra.
Pour améliorer davantage les conditions de travail des agents de l’éducation et de la culture, le Snec ne compte pas rester inactif. C’est pourquoi il a rencontré la presse hier pour lui faire part de ses revendications, mais aussi partager avec elle ses points de vue sur le système éducatif et les perspectives d’avenir de l’école malienne.
La plateforme du Snec s’articule autour de 4 points essentiels selon le document de la plateforme : emploi et recrutement, traitement et incitation, environnement de travail et éducation ; formation initiale et complémentarité des enseignants.
Au titre de l’emploi et recrutement, le Snec demande, selon le secrétaire général, l’intégration immédiate et définitive de tous les enseignants des écoles communautaires, classiques et modernes dans la fonction publique de collectivité ; l’intégration totale des enseignants contractuels dans la fonction publique de l’Etat ; l’adoption d’une convention collective propre aux enseignants des écoles privées classiques et médersa sur la base de contrat en bonne et due forme ; le recrutement et la formation de professeurs de l’enseignement technique et professionnel ; le respect du contenu du cahier de charges pour la création des écoles privée et la régularisation de la situation administrative des 0100 et 400.
Pour le compte de la culture, M. Kattra plaide la dotation des ministères de la Jeunesse et des Sports, de la Culture et de l’Artisanat en ressources humaines suffisantes et qualifiées.
Le Snec demande l’allocation de primes de documentation à tous les enseignants, aux personnels de la jeunesse et des sports, de la culture et de l’artisanat ; l’octroi de primes de risques aux agents de l’éducation préscolaire et spéciale ; la relecture de la loi 94-009 du 22 mars 1994 relative à l’octroi de primes à certaines catégories de personnel de l’éducation ; la mise en œuvre par le gouvernement d’une politique incitative pour permettre le retour de l’élite ; la relecture de l’ordonnance n°2014-019/P-RM du 3 octobre 2014 modifiant la loi n°02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires.
Cette plateforme de revendication du Snec demande et exige la prise en charge totale du financement de l’éducation par le budget national. « Notre budget, plus de la moitié, est alimenté par les partenaires techniques et financiers, Maliennes et Maliens nous devons être débout pour qu’un budget conséquent venant de nous-mêmes puisse servir à notre école et à notre culture, sinon aucune solution ne peut être trouvée si on n’en a pas », dit-il.
Il a été aussi question des insuffisances du système scolaire malien, l’abaissement du niveau des qualifications, etc. L’occasion a été mise au profit pour procéder à la signature d’un protocole d’accord entre le Snec et le Syndicat national des financiers du secteur de l’éducation (Synfise) avant leur intégration au Snec lors du congrès prochain.
Youssouf Coulibaly