Conakry: six morts, dont 5 civils et un policier

Un précédent bilan communiqué samedi par le gouvernement avait fait état de trois morts, deux civils et un policier, à la suite des heurts mercredi, jeudi et vendredi, entre les forces de l’ordre et des manifestants de l’opposition dans la banlieue de la capitale.

Nous avons enregistré dans la nuit de samedi à dimanche trois nouveaux cas de décès, des victimes des violences entre des manifestants de l’opposition et des forces de l’ordre, a affirmé à l’AFP un haut responsable du ministère de la Santé.

Ces trois nouvelles victimes civiles avaient été blessées (jeudi) par une arme à feu, a indiqué à l’AFP un médecin de l’hôpital de Donka, un des principaux de Conakry.

Les heurts ont commencé mercredi au cours d’une marche d’opposants, réclamant une transparence aux législatives prévues le 12 mai, suivie jeudi d’un appel à une journée ville morte dans tout le pays visant le même objectif.

Plus de 200 personnes ont été blessées, selon un décompte de l’AFP, dans ces heurts qui ont abouti à l’arrestation de 62 personnes selon le gouvernement.

Le gouvernement a également affirmé samedi dans un communiqué qu’il entendait faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de ces concitoyens.

Le nouveau bilan des violences de ces derniers jours a été publié alors qu’est prévue lundi matin une rencontre entre le président guinéen Alpha Condé et des acteurs politiques et de la société civile notamment pour discuter des législatives.

L’opposition a décidé que par respect pour linstitution, (elle) enverra une délégation pour la représenter à cette rencontre avec le chef de l’Etat, mais sans ses principaux leaders, a affirmé dimanche l’ancien Premier ministre Sidya Touré, un de ses responsables.

Nous voulons un dialogue avec le gouvernement, mais nous retenons que le 15 novembre 2011 nous avons eu une première rencontre avec lui dont les résultats des discussions se font encore attendre, a-t-il ajouté.

Nous voulons un dialogue franc et sincère pour que ce qui est dit soit fait, a de son côté indiqué l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, un autre responsable de l’opposition.

L’opposition guinéenne a multiplié ces derniers mois les manifestations pour exiger des législatives libres et transparentes, scrutin repoussé depuis 2011 et maintenant fixé au 12 mai.

(©AFP / 04 mars 2013 00h41)