Oui, le drapeau malien n’est pas tombé, mais il n’est pas non plus resté en compétition. Le ministre raconte sa vie car il ne sait rien de ce qui s’est passé en Guinée équatoriale, parce qu’il n’y était pas et aucun membre de sa cellule de communication n’a pris part à la Can, alors que des jeunes de son parti Codem y étaient.
Poulô dit que tout s’est bien passé mais le jeune Yattabaré pense le contraire. «On est déçu du résultat, mais pas de la performance», a-t-il dit, bien qu’ayant joué et même marqué le premier but des Aigles. On sait que la Fédération est dans la logique de maintenir l’entraîneur des Aigles (Ndlr : c’est déjà fait), tout comme «le frein à main» des Aigles, Seydou Keïta, alors que ce dernier a dit qu’il ne viendra pas à la prochaine Can comme joueur, sur les antennes de Canal+. Poulô veut faire le jeu de la Fédération contre les Maliens. Normalement, il ne doit pas se mêler de ce jeu car il est le garant de la politique sportive du pays. Ayant envoyé des gens en mission, il ne doit pas venir les applaudir quand tout le monde sait que l’entraîneur des Aigles n’est pas à la hauteur des attentes et quand on sait que la Fédération traverse actuellement une crise profonde.
En tout cas, le ministre peut tout dire, tout faire, les Maliens attendent le bilan financier de la participation des Aigles à cette Can 2015, notamment des contributions récoltées çà et là ainsi que leur gestion. Les Maliens doivent être informés de la situation financière de la participation des Aigles à la Can. Au risque qu’ils demandent au Vérificateur général d’y «mettre son œil». Surtout qu’on apprend d’ores et déjà qu’un groupe de la société civile martèle qu’à défaut du Vérificateur général, il va saisir la Cour des comptes pour faire le point financier.
Espérons que ce message parvienne aux oreilles du ministre Poulô, avant qu’il ne soit trop tard !
Laurent SANOGO
(Economiste, Quartier-Mali)
Source: Le Reporter 2015-02-11 17:08:02