Le commandant des garde-côtes des Comores a été démis de ses fonctions après l’évasion de 92 migrants africains, placés sous sa responsabilité au début du mois de mars 2023. Ses services sont e charge de la gestion du centre de rétention administratif de Moroni.
Depuis le début cette affaire est ubuesque. En janvier 2023, 31 clandestins venant du continent africain débarquent sur l’île comorienne de Mohéli. Ils sont persuadés d’être à Mayotte, leur destination d’après les passeurs. Interpellés par les militaires comoriens, ils attendaient depuis deux mois d’être fixés sur leur avenir, quand 61 nouveaux migrants sont interpellés par les gendarmes, nous apprend Habariza Comores.
Dépassés par le nombre de détenus (92) les militaires transforment leur caserne de Bonovo en centre de rétention.
Une évasion incompréhensible
Le 6 mars 2023, finalement, les 92 Africains montent à bord du Bima, direction Moroni. Là, ils doivent embarquer sur un navire à destination de la Tanzanie.
Avant le départ, se pose alors, le problème de l’identité et de la nationalité des 92 détenus. Plusieurs expliquent qu’ils ne sont pas Tanzaniens, écrit Mayotte 1ère.
Faute de certitude, le projet initial est abandonné et les clandestins restent au centre de rétention sous la surveillance des garde-côtes.
Que s’est-il passé ? La question est, pour l’heure sans réponse. Du jour au lendemain, les migrants ont disparu du centre.
Samedi 15 avril 2023, le lieutenant-colonel, Moudjib-Rahamane Adaine, commandant des garde-côtes des Comores, a été démis de ses fonctions. Le décret est signé par Azali Assoumani, président de l’union des Comores.
Reste à retrouver les 92 migrants. Leur objectif est de rallier Mayotte.
