Par sa résolution 2048 (2012), adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité a également créé un comité chargé, notamment, de suivre l’application des mesures d’interdiction de voyager aux cinq responsables militaires, dont les noms figurent en annexe du texte, et de désigner éventuellement d’autres personnes passibles des mêmes sanctions. Le «Comité» devra adresser au Conseil, dans un délai de 30 jours, un premier rapport sur ses travaux.
Ces mesures s’appliquent à ceux qui «cherchent à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel, ou prennent des mesures qui compromettent la stabilité de la Guinée-Bissau, en particulier ceux qui ont joué un rôle de premier plan dans le coup d’État du 12 avril 2012 et qui visent, par leurs actes, à porter atteinte à l’état de droit, à contester la primauté du pouvoir civil et à aggraver l’impunité et l’instabilité dans le pays».
Le Conseil de sécurité a, en outre, engagé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à poursuivre ses efforts de médiation aux fins du rétablissement de l’ordre constitutionnel, en étroite coordination avec les Nations Unies, l’Union africaine et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).
Le Portugal, auteur du texte, a souligné qu’il s’agissait ici de respecter les principes démocratiques de tout État basé sur l’état de droit. Le représentant s’est dit préoccupé par les rapports faisant état de violations des droits de l’homme et a appelé à ce que les responsables soient traduits en justice.
Le Conseil continuera de suivre de près l’évolution de la situation, a-t-il assuré. La résolution, a-t-il ajouté, souligne aussi l’importance de la médiation dans le règlement de la crise en Guinée-Bissau, ainsi que de la coordination entre la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et la CPLP.
Le délégué du Maroc a rappelé que son pays avait été un des premiers à condamner le coup d’État. Le Maroc, a-t-il rappelé, a soutenu les efforts de la CEDEAO et des autres acteurs impliqués dans cette crise en faveur de la coordination. Le représentant a, enfin, salué le sens politique et l’esprit de compromis dont ont fait preuve les délégations directement concernées pour aboutir à un texte consensuel.
De son côté, le Togo a notamment souhaité qu’à l’avenir le Conseil de sécurité s’abstienne de faire une distinction entre le caractère licite ou illicite du trafic de drogues en Afrique de l’Ouest.
Source: ONU, 18 mai 2012
Le 22 Septembre 21/5/2012