Le Consul Général du Mali à Tamanrasset a saisi le Ministère, le 04 juillet 2017, d’une lettre du collectif qui a manifesté le même jour dans les locaux du Consulat pour réclamer le remboursement de leur fonds détourné par Mr Ibrahim TRAORE, précédemment agent consulaire du Consulat.
Le Ministère rappelle que le sieur Traoré, un recruté local, servait d’intermédiaire pour de nombreux compatriotes à Tamanrasset, pour des transferts ou dépôt de fonds et ce à l’insu des responsables du Consulat et en violation des règles administratives en la matière. Ses agissements n’ont été révélés à l’administration consulaire que lorsqu’il s’est trouvé dans l’impossibilité de rembourser certains déposants qui l’ont alors dénoncé.
Face à des victimes qui ont perdu toute leur économie et dans le souci d’aboutir à un dénouement heureux de la situation, le Consulat avait, au moment des fait en mars 2016, mis en place une commission de crise comprenant des représentants des plaignants.
A l’issue des travaux de ladite commission, le montant total des fonds non encore remboursés aux victimes a été établi à 141.191.481 FCFA. Sur cette base, le sieur TRAORE a reconnu sa responsabilité personnelle et s’est engagé, à travers une reconnaissance de dette, à rembourser l’intégralité de ladite somme dans un délai de trois mois, pour compter du 1er avril 2016.
A l’approche de ce délai et ne constatant aucun début d’exécution, le Ministère des Affaires Etrangères a saisi les services compétents afin de prévenir une éventuelle fuite du mis en cause et s’assurer que justice soit rendue aux victimes.
C’est ainsi que Monsieur Ibrahim TRAORE a été placé sous mandat de dépôt depuis le 17 juin 2016 pour abus de confiance et ne bénéficie à ce jour d’aucune mesure de liberté provisoire. La procédure suit son cours et pourrait être accélérée suite à la désignation récente d’un avocat de la partie civile.
Le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine en appelle à la responsabilité de chacun pour que force reste à la loi et demande aux victimes d’avoir confiance en la justice.
Bamako, le 11 juillet 2017
CELLULE COMMUNICATION DU MMEIA