Si à Kayes, les parents et sympathisants d’immigrés ont salué hier le compromis entre le gouvernement et les manifestants du consulat du Mali à Paris, ils exigent surtout « une explication claire du contenu du communiqué conjoint signé entre le Mali et l’Union européenne » et de l’accord de réadmission. Elles ont organisé hier après-midi un sit-in à Kayes.
Alors que la tension a baissé à Paris avec la levée du blocus du consulat du Mali, les parents et sympathisants d’immigrés à Kayes qui enregistre un fort taux d’immigrés vit en grande partie de l’apport de la diaspora dont l’apport a été estimé à plus de 300 millions d’euros investis dans les secteurs comme l’éducation et la santé, exigent « une explication claire du contenu du communiqué conjoint signé entre le Mali et l’Union européenne » et de l’accord de réadmission. Réunis au sein du collectif « Agissons ensemble pour Kayes », ils ont organisé hier après-midi un sit-in dans la capitale de la 1ere région pour interpeller les autorités maliennes.
jointe au téléphone par nos confrères de Studio Tamani, Mme Sarr Fatoumata Konaté, coordinatrice du collectif « Agissons ensemble pour Kayes » a justifié que « Nous en tant que Kayesiens et surtout en tant que bénéficiaires de tout ce que la diaspora malienne apporte à cette région, on s’est dit qu’on ne peut pas rester sans rien faire pour aider nos compatriotes Maliens. Donc effectivement, c’est dans ce cadre qu’on a jugé nécessaire non seulement qu’il était bon de pouvoir agir dans ce sens, mais également de pouvoir tirer au clair tout ce dont on parle notamment l’accord de réadmission qui n’est pas assez clair. Donc, nous demandons à l’État malien de pouvoir dire exactement le contenu clair et net de cet accord. L’objectif n’est pas de pouvoir dire qu’on a signé ou pas, mais c’est le contenu. Donc il est important qu’on en parle. Si aujourd’hui les maliens sont expulsés d’une manière assez humiliante, il est de notre devoir de pouvoir dire non à ça et de faire en sorte que nous mettions une pression sur les décideurs pour qu’ils changent ». D’autres actions sont prévues si le gouvernement ne donne pas rapidement satisfaction à leur revendication.
MD