Les conseillers mécontents ont adressé au Préfet de Kéniéba, en Octobre dernier, une demande de révocation du maire Facourou Sissoko. Les conseillers ont pris à témoins le Gouverneur de Kayes et le ministre de l’Administration territoriale.
Loin d’avoir gain de cause, ils seront plusieurs fois convoqués par la tutelle qui leur demande de revoir leur demande de révocation au motif qu’elle entrainerait des préjudices au développement de la commune. Parallèlement, le Gouverneur avait ordonné une mission de contrôle de la gestion du maire.
Le contrôle des reçus et quittances aurait décelé un déficit important dans la gestion du maire, selon nos sources. « Les sommes versées dans les caisses de la mairie sont inférieures à celle effectivement perçues par le maire », selon le contrôle effectué au niveau de 12 villages sur 18, indique-t-on. Des fonds destinés à la formation ont été détournés et à cela s’ajoute une mauvaise gestion de l’état civil. Malgré tout, le maire serait soutenu par les autorités de tutelle au motif qu’il rembourserait les sommes manquantes. Mieux les chefs de village de la commune de Kassama sont appelés à la rescousse pour que les conseillers renoncent à leur demande de révocation.
Face à cette situation, les 13 conseillers ont décidé de démissionner purement et simplement de leurs postes de conseillers. C’est une démission en cascade qui a commencé le 24 février. Au 11 mars dernier, on a dénombré 13 démissions effectivement mises à la disposition du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales. C’est dire qu’à Kassama, on s’achemine vers la mise en place d’une délégation spéciale, après une dissolution du conseil.
B. Daou
Le Républicain 21/03/2011