La problématique de la pauvreté au Mali, le système occidental de création de l’Etat-nation, le blocage et le sous-développement, le dépouillement de toutes possibilités d’orienter son développement endogène et le défi de gouvernance sont, entre autres, des thèmes traités dans ce livre intitulé : « Comment sortir de la pauvreté ? L’Etat du Mali et son peuple« .
La cérémonie de lancement de ce livre a eu lieu ce samedi 13 octobre 2018 à l’hôtel Dafina de Bamako, animée par Bougadari Sanogo, chercheur politologue auteur du livre, Dr. Aziz Bocoum, spécialiste en psychologie appliquée, et Balla Diarra, docteur vétérinaire.
Selon Bougadari Sanogo, l’auteur du livre, l’Etat du Mali dans son essence n’est pas pauvre. Dans le système mondial, il y a des Etats pauvres et des Etats riches. »Les pays pauvres sont appelés Tiers-monde et malheureusement le Mali en fait partie. Ce tiers monde est un concept organisé par les victorieux de la Deuxième Guerre mondiale pour assujettir les pays pauvres », a- t-il expliqué.
Mais pour lui, la pauvreté n’est pas une fatalité. « La pauvreté qu’on nous a inculquée, on doit la transformer en richesse. C’est ce défi qui doit être relevé par l’ensemble des Maliens ». Le Mali doit être l’exemple du reste de l’Afrique et ce rêve est réalisable, assure M. Sanogo. Pour une sortie de pauvreté, il faut que nous agissions en synergie, sans cela c’est impossible.
Dr. Aziz a expliqué que « beaucoup de gens pensent que le système commercial a commencé par le troc alors qu’il a débuté par l’économie du savoir, c’est-à-dire se connaître soi-même. Cette économie du savoir permettait d’harmoniser le vivre ensemble. Et le troc est venu consolider ce vivre ensemble. Ce qui a donné naissance à la symphonie des cœurs et sans cette symphonie du cœur, rien n’est possible ».
Ce dont le Mali a besoin va au-delà de la raison, il s’agit du cœur, propose Dr. Balla Diarra. Tout en ajoutant que c’est par le ressenti du cœur que le Mali peut sortir de ce gouffre de pauvreté. Pour la réussite de cette mission, paraphrasant Mao Tsé-toung, il rappelle que « la révolution est le fruit de quelques hommes réussis ».
Selon les conférenciers, les leaders africains ne manquent pas de vision mais c’est l’application de cette vision qui pose problème. Pour une sortie de pauvreté efficace au Mali, la jeunesse doit obligatoirement s’approprier de cette démocratie et la réadapter à la loupe de la Charte de Kurukanfuga qui est le fondement de notre société, soutiennent-ils.
Moribafing Camara