A l’occasion de la célébration du 30 anniversaire de l’avènement de la
démocratie au Mali, le Bureau politique national (BPN) de la Convention
nationale pour une Afrique solidaire (CNAS-Faso Hèrè) a publié une
déclaration dans laquelle elle salue la mémoire des Martyrs de la
Révolution de mars et appelle les forces «patriotiques, progressistes,
républicaines et démocratiques» à rester mobilisées.
«L’histoire de l’humanité enseigne que la Révolution est toujours sous la
menace de la restauration et de la contre révolution» !
Le rappel est du Bureau
politique national (BPN) de la Convention nationale pour une Afrique solidaire
(CNAS-Faso Hèrè) qui a publié une déclaration à l’occasion de la célébration
des 30 ans de la démocratie malienne.
Pour la chapelle du Premier ministre de Transition entre mars 1991 et juin
1992, Soumana Sacko, «les coups de force militaires du 22 mars 2012 et du
18 août 2020, l’émergence d’une oligarchie politico-militaro-religieuse à forts
relents mafieux aux ordres et aux crochets de l’étranger ainsi que des
tentatives et velléités démocraticides de tripatouillage de la Constitution du 12
janvier 1992 en sont l’illustration».
Une situation qui doit inciter les forces
acquises à la démocratie et au changement dans la justice sociale à
«resserrer les rangs et à privilégier l’intérêt supérieur du peuple et de la nation
face aux ambitions personnelles et aux querelles de clochers».
«En dépit des difficultés lancinantes à redresser l’Ecole, juguler le chômage
des jeunes et la corruption, trouver une solution efficace et durable à la
récurrente rébellion armée dans le Septentrion, concevoir et mettre en œuvre
des politiques économiques axées sur la justice sociale et le développement
durable au profit de toutes les couches laborieuses, de toutes les régions et
des générations présentes et futures, le peuple malien a enregistré des
progrès indéniables par rapport à l’impasse totale dans laquelle l’ancien
régime avait conduit notre pays», a toutefois reconnu le BPN de la Cnas-Faso
Hèrè.
Ainsi, a rappelé l’instance dans sa déclaration, «la démocratie est loin d’avoir
échoué, même si des hommes et des femmes à différents niveaux du pouvoir
d’Etat ont échoué précisément pour avoir trahi les valeurs, idéaux et principes
du 26 mars 1991…».
Elle a rappelé que l’un de ses présidents d’honneur a été
le premier à avoir attiré l’attention sur «l’incontournable nécessité d’une
refondation démocratique globale de l’Etat malien».
Et ce, dès le 20 février
2002 déjà, après avoir plaidé pour une rectification démocratique à la suite de
l’imbroglio politico-électoral de 1997.
Dans sa déclaration, la Convention a réaffirmé sa détermination à contribuer à
la correction des «dérives de la gouvernance politique, administrative
économique, sociale et sécuritaire…».
La chapelle de «Zou», qui se dit parti
de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, a salué la
mémoire des martyrs et a engagé «l’ensemble des forces patriotiques,
progressistes, républicaines et démocratiques à rester mobilisées et à
redoubler de vigilance face à la campagne insidieuse des forces de la
restauration anti-démocratique et de leurs alliés obscurantistes et nostalgiques
de l’ordre sociopolitique colonial».
Sa déclaration a rendu un vibrant hommage à feu Général Amadou Toumani
Touré dit «ATT» (arraché à notre affection le 10 novembre 2020 à Istanbul,
Turquie, à 72 ans) qui a «bien mérité le titre de Soldat de la Démocratie que
le peuple malien lui a spontanément attribué» !
Hamady Tamba