Le Mali a célébré avec faste la journée mondiale de la lutte contre le paludisme via des activités de sensibilisation et de plaidoyer afin d’étouffer l’élan de pandémie qui est la cause principale de plusieurs décès surtout chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
C’était le Lundi 25 Avril 2016 au Centre international de conférences de Bamako sous la présidence du Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Mme Togo Marie Madeleine Togo accompagnée par trois ministres du gouvernement dont celle de la Culture Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Nango Dembélé de l’élevage et de la pêche, Mamadou Hachim Coumaré de l’équipement et des transports, de l’ambassadeur des Etats Unis au Mali Paul A Folmsbee ainsi qu’en présence des soldats de la lutte contre la maladie.
« La journée mondiale de lutte contre le paludisme couplée cette année à la semaine nationale de lutte contre la même maladie est un plateau pour les décideurs, les partenaires techniques et financiers et les médecins d’informer, de sensibiliser et de renforcer davantage le plaidoyer afin d’en finir avec le paludisme d’ici 2030 », a indiqué Mme Togo Marie Madeleine Togo, la ministre de la santé et de l’hygiène publique. Selon Mme Togo Marie Madeleine, au Mali, le paludisme est la cause de 1978 décès par an avec des pertes liées à la maladie de plus de 70 milliards de FCFA par an.
Elle a évoqué les multiples actions mise en place par le gouvernement du Mali afin de bouter hors des frontières maliennes le paludisme. De la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées longue durée en passant par le traitement préventif intermittent, la pulvérisation intra-domiciliaire etc. « la lutte contre le paludisme n’est pas seulement curative, elle est aussi préventive », prévient-t-elle.
L’ambassadeur des Etats Unis au Mali Paul A Folmsbee a souligné qu’il est et restera un soldat engagé en faveur de l’élimination du paludisme au Mali. « Pour relever le défi zéro décès lié au paludisme dans les années à venir, le Mali avec l’appui financier et technique de ses partenaires parmi lesquels le fonds mondial à travers PSI Mali a souscrit aux stratégies d’intervention suivantes : la prévention par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action avec un taux de couverture de 82% national (dont 58% de taux d’utilisation par les ménages).
Le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte 20% ; la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de cinq ans recommandée par l’OMS en mars 2012 comme politique de lutte contre le paludisme dans les pays du sahel » a appuyé le diplomate. Signalons que durant toute la semaine des vigoureuses actions seront menées à Bamako et à l’intérieur du pays dans le but de freiner l’élan de la maladie.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain-Mali 27/04/2016