Du haut de son 1,76 m pour 96 kg, le commandant Bakary Dao, directeur régional de la protection civile (DRPC) de Bamako, est un homme engagé pour servir son pays. Pour arriver à cet idéal, le perfectionnement de son niveau dans son domaine reste sa priorité.
Apparemment timide, l’enfant de Kéméni cercle de Bla, région de Ségou, Bakary Dao est parvenu à se faire une bonne image au sein de la protection civile par son engagement et son désir toujours ardent d’aller de l’avant dans son travail. Avec l’inséparable talkie-walkie en main, il est permanemment en contact avec ses éléments. Le commandant Dao est un homme de terrain dans l’âme.
« Je ne suis pas un directeur de bureau. J’aime être auprès de mes éléments sur le terrain pour leur servir d’exemple. Je veux que le travail soit bien fait, car on ne peut pas se permettre de commettre des erreurs dans notre travail, sinon les conséquences seront dramatiques ».
Pour arriver à ce stade, le 3e garçon de feu Totégué et de Fanta Dembélé s’est beaucoup battu. Pour décrocher son DEF, le jeune Bakary Dao a dû passer par trois établissements, d’abord dans son Kéméni natal, puis à Karangana et Koury en compagnie d’un grand-frère, agent de la CMDT.
Orienté au lycée régional de Sikasso, il obtient son baccalauréat en série sciences humaines (SH) en étant premier régional dans cette série. Ce qui lui ouvre les portes de l’Ecole normale supérieur (EN Sup), section philo-psychopédagogie pour devenir enseignant, un métier qui le faisait rêver.
En 2e année, l’enfant de Kéméni, dévie de son ambition d’enseigner. Il se présente au concours d’entrée à l’Ecole nationale de gendarmerie en 1993. A la proclamation des résultats, il est premier sur plus de mille candidats admissibles. Après une année de formation militaire, le tout nouveau sous-officier de la gendarmerie, Bakary Dao, ainsi que plus de 800 autres de sa promotion sont radiés par le ministre des Forces armées et des Anciens combattants d’alors Boubacar Sada Sy en 1994.
Avec son niveau bac+2, il participera à des séminaires pour intégrer un Réseau des journalistes. Ce qui lui permet de 1995 à 1996 d’occuper le poste de directeur technique de la Radio Kouroukan de Kita.
Réintégré en 1996, le sergent Bakary Dao est mis à la disposition de la protection civile, une structure relevant de son corps d’origine la gendarmerie. Equipier, chef-équiper, chef d’agrès (responsable d’un engin), chef de groupe d’incendie au centre de secours de Sogoniko, le commandant Bakary Dao est un officier sac-à-dos de la protection civile.
Depuis sa réintégration, il a suivi beaucoup de formations pour gravir les échelons. Il fut premier moniteur du premier secours à l’Ecole nationale de la protection civile de Casablanca, major de la promotion 2007-2008 de la formation d’officier de protection civile en Algérie. En 2017, il a suivi la formation des commandants de secours, l’équivalent de l’Ecole de guerre dans l’armée.
Ces formations lui ont permis d’occuper les postes de chef section des opérations de secours et d’assistance à la direction régionale, chef de section prévention des risques d’incendie à Bamako, commandant de la compagnie de la rive droite de Bamako et directeur régional de la protection civile de Bamako depuis 2016.
Sa longue carrière et sa conformité à la devise de la protection civile : « Sauver ou périr » ont permis à l’actuel directeur régional de la protection civile de Bamako d’obtenir deux médailles de sauvetage en 2005 et en 2008 et de chevalier de l’Ordre international de la protection civile.
Détenteur d’un master en gestion des ressources humaines depuis 2010, l’homme se fait distinguer dans son domaine par sa rigueur. En véritable manager, le commandant Dao est un directeur disponible pour ses éléments mais aussi pour les usagers de son service.
Syndicaliste jusqu’à sa nomination en 2016 à la tête de la direction régionale de la protection civile de Bamako, le commandant Bakary Dao, reste engagé pour le développement de son terroir à travers l’Association des ressortissants de Kéméni dont il est membre, et de l’Association des jeunes ressortissants du cercle de Bla en tant que président d’honneur.
Patriote invétéré, il reste convaincu que personne ne viendra faire le Mali à la place des Maliens.
Youssouf Coulibaly