COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL

La Mauritanie a abrité le 2e forum de haut niveau sur le pastoralisme au
Sahel

«Nouakchott+10 : Une décennie d’action en faveur des communautés
pastorales et agropastorales, acquis et pistes d’avenir» ! Tel était le
thème du 2e Forum de haut niveau sur le pastoralisme que Nouakchott
(Mauritanie) a abrité du 6 au 8 novembre 2024. Une initiative du Comité
Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
(CILSS) en partenariat avec la Banque mondiale. Il s’agissait d’évaluer
les résultats de la mise en œuvre de la «Déclaration de 2013» de
Nouakchott… L’objectif était également d’évaluer les succès réalisés, les
difficultés rencontrées ainsi que de baliser les trajectoires futures.
Ainsi pendant trois jours les participants (Chefs d’État et de gouvernement ;
ministres des Finances, de l’Agriculture et de l’Elevage des pays d’Afrique de
l’ouest et du Sahel ; représentants des partenaires au développement ;
acteurs du secteur privé ainsi que des représentants des organisations
pastorales régionales ; bénéficiaires des projets financés…) ont évalué la mise
en œuvre des engagements pris dans les domaines environnemental,
économique et social, tels qu’énoncés dans la «Déclaration de Nouakchott de
2013», et à discuter des réalisations des différents programmes et projets mis
en œuvre dans la région.
Les travaux ont également porté sur la définition des engagements et une
vision commune pour l’avenir en matière d’élevage et de pastoralisme ainsi
qu’une réorientation face aux nouveaux enjeux et défis pour améliorer la
productivité du secteur de l’élevage au Sahel voire en Afrique de l’ouest. La
nouvelle déclaration de Nouakchott doit permettre de renforcer la solidarité
régionale et internationale en faveur du pastoralisme, en mettant l’accent sur
l’importance primordiale du développement animal en général, de l’intégration
régionale sous ses diverses formes et du développement socio-économique.
L’élevage joue un rôle crucial dans l’économie et la société en Afrique de
l’ouest et au Sahel. D’après la FAO (2019), la région abrite environ 115
millions de bovins, 165 millions d’ovins, 227 millions de caprins, 14 millions de
camelins, 15 millions de porcins et plus de 684 millions de volailles. Au Sahel,
plus de 20 millions de personnes dépendent de l’élevage, dont 75 %
pratiquent la transhumance annuelle pour trouver des pâturages et de l’eau
pour leurs troupeaux.
Placé sous le portage politique de la République Islamique de Mauritanie, ce
forum est organisé par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la
sécheresse au Sahel (CILSS), avec l’appui de la Banque mondiale et en
collaboration avec les autres Partenaires techniques et financiers (PTF). En
Afrique de l’ouest, plus de 80 millions de personnes vivent du pastoralisme. La

contribution de l’élevage au PIB varie entre 10 et 15 % dans les pays
sahéliens et atteint 5 % dans les pays côtiers.
Sans compter que l’élevage mobile contribue à renforcer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle, à diversifier et densifier l’économie, ainsi qu’à
promouvoir l’intégration régionale. Malgré leur immense potentiel, les
systèmes d’élevage mobile ont longtemps été affectés par les chocs
climatiques, les conflits pour l’accès aux ressources naturelles, l’insécurité
civile, l’inefficacité ou l’absence de politiques et stratégies de développement
nationales et régionales, ainsi que le manque d’investissements. Pour
surmonter ces obstacles, les acteurs du développement ont pris des initiatives
qui ont insufflé une nouvelle dynamique au secteur.
Kader Toé

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