Tenue vendredi dernier (2 décembre 2021) à Maeva palace, la 4e session ordinaire du Comité de pilotage du Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger (PREFN) a permis de faire un point d’étape…. Malgré le bémol mis par la crise socio politique qui a amené la Banque mondiale (principal bailleur de fonds du projet) à suspendre sa participation, un résultat fort encourageant a été atteint.
Lors de l’ouverture de la session, le conseiller technique représentant le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Drissa Traoré, a d’abord mis l’accent sur le contexte marqué par une transition politique et une insécurité persistante dans certaines localités de la zone d’intervention du projet.
Ce qui, du coup, a joué sur son rendement.
Initié par le gouvernement du Mali, le PREFN vise à démontrer la faisabilité d’activités de réhabilitation environnementale, l’efficacité de mesures visant l’amélioration de la navigation et des services portuaires et l’amélioration des conditions de vie au niveau des sites ciblés dans le delta intérieur du Niger…
Et, en cas de crise ou de situation d’urgence, il permet de fournir une réponse immédiate et efficace.
Aussi, le représentant du ministre a-t-il souligné l’adhésion des populations bénéficiaires qui mesurent l’importance du projet.
Une adhésion liée à la réalisation de certaines activités majeures du PREEFN comme, entre autres, la réhabilitation des quais d’accostage de Macina et de Diafarabé ainsi que leurs ouvrages connexes ;
l’identification de 32 projets communautaires ;
l’acquisition et l’installation de 27 balises de marquage du chenal navigable Macina-Akka, ou encore l’acquisition d’engin de prospection et de dépannage des bateaux en cas d’échouage et sa remise officielle à la COMANAV le 8 juillet dernier.
Même si le taux de décaissement global du projet n’est que 39 % au 31 octobre 2021, un taux de décaissement de 73 % est attendu au 3 décembre 2022.
Drissa Traoré a aussi indiqué que sur les 65 activités prévues, 36 ont été achevées, soit un taux de réalisation de 55% ; 13 activités sont en cours de réalisation, soit 20% ; 15 n’ont pas été réalisées, soit 23% ; 01 a été retirée, soit 2%. Cependant le niveau d’exécution financière du PTBA 2021 est de 1 624 940 000 FCFA sur une prévision de 2 637 099 624 FCFA soit un taux d’exécution de 61% au 31 octobre 2021. Un réel motif de satisfaction pour le Directeur Général de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) qui gère ce projet de mains de maître.
«En dépit des difficultés socio politiques, qui ont amené le partenaire (Banque mondiale) à suspendre momentanément sa participation, nous avons pu développer des outils nous permettant d’intervenir malgré cette situation. Ainsi, l’engagement citoyens des populations bénéficiaires des projets a permis d’atteindre un résultat jugé satisfaisant malgré tout», a souligné M. Abdrahamane Touré qui, avec l’insécurité, a initié le suivi à distance. «Ce qui à, à travers les nouvelles technologies, constitue un outil efficace qui a permis d’atteindre des résultats probants», a-t-il expliqué.
En outre, le représentant du ministre, rappelle tout de même que, 2022 sera l’année de mise à échelle du projet à travers un nouveau projet intitulé «Projet de développement intégré et de résilience des paysages».
Abdoulaye Maïga