Installé depuis le Mercredi 10 Janvier 2018 dans le seul but d’assainir le milieu footballistique malien, d’enterrer la hache de guerre entre les dirigeants sportifs maliens qui se regardent en chiens de faïence et de permettre aux joueurs et aux spectateurs nostalgiques de retrouver le chemin des stades ; le comité de normalisation du Football malien (CONOR) dirigé par Mme Daou Fatoumata Guindo semble mélanger les torchons et les serviettes. Elle n’est pas apparemment prête à céder les clés de la fédération de si tôt. Le mandat du Conor s’achève le 31 Octobre 2018 et tous les signaux sont aux rouges pour Mme Daou Fatoumata Guindo qui ne veut pourtant pas quitter le navire du football malien. Certains clubs commencent à hausser le ton et demandent son départ.
Le Comité de Normalisation (CONOR) de la fédération malienne de football installé par la FIFA suite à la grave crise qui voulait escamoter le Mali sur la scène footballistique africaine et mondiale semble ne pas être la solution tant souhaitée par les acteurs du football malien. Le bureau conduit par Mme Daou Fatoumata Guindo dans un premier temps pour un mandat de (3) trois mois et 20 jours qui a été prolongé par la suite a comme mission de : gérer les affaires courantes de la Fémafoot ; réviser, si nécessaire, les Statuts de la Fémafoot et assurer leur conformité avec les statuts et exigences de la Fifa ; réviser, si nécessaire, les statuts des Ligues régionales et assurer leur conformité avec les statuts de la Fémafoot ainsi qu’avec les Statuts et exigences de la Fifa ; identifier les délégués légitimes à l’Assemblée générale de la Fémafoot ; organiser les élections d’un nouveau Comité exécutif de la Fémafoot etc. Mme Daou Fatoumata Guindo avec un mirobolant salaire à la fin du mois ne veut plus quitter les bureaux feutrés de la femafoot. Elle veut encore jouer la carte de la prolongation. Après 7 longs mois, la présidente du CONOR et son équipe ont à leurs actifs la mise en place des ligues de Kayes et Ségou, cette dernière sur fond de vive tension même si un camp a finalement cédé malgré les couacs constatés. Les deux patates chaudes sur la table du Conor ont été cuites même si tous les ingrédients n’étaient pas réunis. Depuis la mise en place de ces deux ligues, c’est le silence radio au niveau de la présidente du Conor et de ses collaborateurs qui sont sur la logique d’un renouvellement de leur bail pour encore profiter de l’argent du football malien. Le comité de normalisation du football qui semblait être une lueur d’espoir pour permettre au football malien de renaitre de ses cendres devient un problème avec l’agenda caché de la présidente Mme Daou Fatoumata Guindo qui est entrain de jouer la montre. A ce rythme, elle n’est pas prête à céder les clés de la Femafoot à un nouveau président et une nouvelle crise n’est pas à exclure afin de permettre aux acteurs du football malien de retrouver les stades dans une ambiance des temps anciens où nos stades étaient des lieux de communion et convivialité et non des arènes de lutte et d’injures. Si les comités de normalisation ont fait leurs preuves ailleurs sur le continent, au Mali il devient un problème et la Fifa doit revoir sa copie afin que le football malien reprenne son envol. Lors d’une récente conférence de presse, la présidente du CONOR à signaler qu’une assemblée générale sera organisée dans les 10 derniers jours du mois d’Octobre 2018 et vu le canevas dévoilé par Mme Daou Fatoumata Guindo partant de la relecture des textes et de l’audit judiciaire, tout laisse à croire qu’elle et son bureau ont un long boulevard devant eux et que le nouveau président de la fédération malienne de football risque d’attendre avant d’occuper son fauteuil. Le mandat du Conor s’achève le 31 Octobre 2018 à minuit. La Fifa et la CAF accepteront-elles de prolonger le mandat du Conor ou taperont du point sur la table afin qu’une élection soit organisée et de confier les clés de la femafoot à un président légalement élu ? La montagne a quand même accouché d’une souris et une prolongation du mandat de Mme Daou Fatoumata Guindo risquera de replonger le football malien dans une autre crise.
Moussa Samba Diallo