La conférence-débat de commémoration du 20e anniversaire de l’ouverture démocratique dans notre pays organisée le samedi 26 mars 2011 par le comité Adéma-PAJ de Kati Médine, placée sous la présidence d’Ibrahima N’diaye, 1er vice président du Comité exécutif (CE) de l’Adema, a enregistré la présence de l’honorable Lanceny Balla Keita, député à l’Assemblée nationale et de Cheick Hamalla Haïdara, maire de Kati.
Dans son allocution, Iba N’diaye a félicité le comité de Kati pour l’organisation de cet événement qui a vu le Pr. Makan Moussa Sissoko revenir sur l’histoire de l’évolution des différentes constitutions du Mali de 1959 à nos jours. M Sissoko a souligné que le Mali a connu en cinquante ans d’histoire constitutionnelle, trois Républiques et cinq constitutions dont la dernière à la suite de la révolution de mars 1991 avec le vote le 25 février 1992 du nouveau texte fondamental avec 122 articles. Les autres constituions sont : la constitution de la fédération du Mal, du 17 janvier 1959 ; la constitution de la République Soudanaise du 23 janvier de la même année ; la constitution de la République du Mali du 22 septembre 1960 et la constitution de la IIème République du 2 juin 1974.
Le Pr. Sissoko a aussi enseigné que la République du Mali a connu quatre ruptures depuis 1960, deux brutales et deux douces: le coup d’Etat du 19 novembre 1968 ; le régime d’exception instauré par le Comité militaire de libération nationale (CMLN) de 1968 à 1974 ; le retour à la vie constitutionnelle normale en mars 1979 avec le congrès constitutif du parti unique l’UDPM et le coup d’Etat de mars 1991 donnant l’ouverture démocratique, le multipartisme intégral et l’élaboration par la conférence nationale d’une nouvelle constitution en 1992.
Aujourd’hui, soulève-t-il, cette constitution laisse paraître des lacunes et la mission de sa révision confiée au Comité d’appui aux réformes institutionnelles (Cari) piloté par Daba Diawara et détaillée par Mme Berthé Mariétou Macalou, également membre du Cari, propose entre autres le réaménagement du pouvoir au sein de l’exécutif, la création du sénat, la réorganisation de la haute cour de justice, du conseil supérieur de la magistrature et de la création d’une cour des comptes et d’un organes unique et indépendant de l’audiovisuel.
Cette journée de commémoration a pris fin par la remise des diplômes de reconnaissances, dont le « prix Jean Hélène » décerné à notre confrère Soumaïla Guindo du journal l’Indépendant et le lancement de la 5ème édition de la coupe Alpha Oumar Konaré, par le parrain Ibrahima N’diaye.
Aliou Badara Diarra
L’ Indicateur Renouveau 28/03/2011