Pour laver l’affront de l’attaque du Premier ministre Moussa Mara en visite samedi dernier dans la Capitale de l’Adrar des Ifoghas, l’armée malienne a mis toutes ses forces dans la bataille. Ce qui a permis de sécuriser la délégation du chef du gouvernement qui était à un moment donné en détresse pure et simple sous les feus nourris des exterminateurs, sous le couvert d’une rébellion revendicative.
Les braves soldats des Forces armées maliennes (FAMa) ont, à travers les affrontements de samedi, démontré une force de frappe jusque-là inégalée. Les artisans de ce dur labeur étaient sans nul doute d’anciens officiers qui étaient au Nord avant les attaques des locaux du gouvernorat, mais aussi des jeunes qui maîtrisent parfaitement les réalités du terrain.
A côté de ceux-ci, il y avait des chefs militaires comme le colonel Massaoulé Samaké, qui dirige un bataillon, et surtout le général de brigade El hadj Ag Gamou dont l’expérience a été d’un apport déterminant dans le la reprise de la situation des mains de la bande d’ennemis. A ce sujet, un chef rebelle a avoué que c’est grâce aux techniques du général Ag Gamou que le MNLA et ses alliés ont déchanté. Au nombre des corps qui se sont aussi illustrés, les éléments de la gendarmerie.
Ce sont eux qui ont empêché les manifestants surexcités de s’attaquer aux symboles de l’Etat, notamment le gouvernorat et les autres édifices publics sur lesquels flotte le drapeau malien. En pareille circonstance, nous a confié un officier, ce sont les techniques modernes de maintien d’ordre qui devaient être utilisées par les gendarmes.
L’ennemi aux abois fait appel au renfort
C’est une coalition de mercenaires-tueurs, tous des bandits de grand chemin, des terroristes et des narcotrafiquants, qui a lancé l’assaut contre les FAMa ce jour-là. Mais, dans leur plan machiavélique d’élimination des autorités de l’Etat, ils ont été stoppés sans ménagement.
Si c’est le sinistre Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui a parrainé les combats, ses éléments étaient loin d’être les vrais artisans. Car, ils ont sans nul doute fait appel à leurs alliés terroristes, notamment leurs parents retranchés dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas et même dans la ville sous la bannière du Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA) qui n’est autre qu’Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghaly.
Ce dernier a, selon des sources concordantes, prêté mains fortes à ses cadets du MNLA. Même si le terroriste invétéré n’était pas sur le terrain, ses hommes ont joué un rôle de premier plan dans les combats. Mieux, les couleurs du fanion de son groupe terroriste frottaient sur des pick-up surmontés des canons et leurs autres véhicules de combat.
En plus, le chef militaire du MNLA qu’on présentait pour mort à Gao, il y a deux ans, Mohamed Ag Najim, a refait surface et c’est lui qui a coordonné les opérations d’agressions dirigées contre le Premier ministre. Ces hommes se recrutent dans le contingent revenu de la Libye en 2011. Ils sont réputés radicaux.
La témérité des groupes armés a été motivée par le renfort venu de certains pays voisins notamment la Libye et l’Algérie. Sans oublier une colonne de véhicules lourdement armés en provenance d’une base du MNLA en Mauritanie.
Aujourd’hui, la réalité du terrain oblige le gouvernement à adopter un plan de reconquête rigoureux afin de se débarrasser de cette coalition dont la volonté de nuire n’est plus à démontrer. Il urge de sortir des discours populistes.
Alpha Mahamane Cissé
L’Indicateur Du Renouveau