La bataille que se livraient les deux mastodontes du secteur privé pour le contrôle du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), a connu un nouvel épilogue, la semaine dernière, relais vers une issue définitive.
Cette guerre d’usure est en train de tourner en défaveur du président du bureau sortant qui avait été laminé au sortir des urnes.
Au finish, c’est le président de SAER-Emploi, en l’occurrence, Amadou Diadiè Sankaré qui est en bonne posture pour gagner la partie.
Son dernier Uppercut semble avoir sévèrement touché monsieur Coulibaly en le mettant hors de lui-même puisque désormais titubant.
En effet, le tribunal, dans sa sentence, a mis presque fin au suspense en déclarant non recevable le 23 avril 2021, l’instruction d’expulsion opérée contre Sankaré.
Ainsi, Mamadou Sinsy entendait attaquer ladite ordonnance offerte par le tribunal de la Commune IV qui homologuait les résultats issus du scrutin et qui déclaraient déjà vainqueur l’enfant de Niafunké.
Les coups de butoir du perdant et ses morsures contre les juges n’ont pas suffi pour faire pencher la balance de son côté.
Ses avocats ont décidé d’interjeter appel pour le jugement au fonds de l’affaire prévu en juin prochain, selon des sources.
On se rappelle après le scrutin organisé par le camp Sankaré, le tribunal s’était rétracté en rapportant l’ordonnance, toute chose qui explique les tentatives d’expulsion du président de SAER-Emploi des locaux.
Très pressé de se réinstaller, Mamadou Sinsy Coulibaly procéda aux changements des serrures avec comme finalité de blesser le gagnant dans son amour-propre.
Est-ce désormais un camouflet pour le camp Coulibaly ? Diadié Sankaré évite tout triomphalisme.
Mais après sa déclaration, le samedi 24 avril dernier à la presse, Badjan Hagge, l’un des avocats de Sankaré a annoncé la non-recevabilité de la requête de la partie adverse.
Pour le camp Coulibaly, rien n’est encore DÉFINITIF puisqu’il pense que c’est l’ordonnance de rétractation qui a été seulement annulée arguant que la procédure continue et qu’un pourvoi en annulation contre la décision de la cour est enclenché.
Pour cette tendance, au-delà de la procédure gracieuse, l’affaire sera jugée au fond sur la régularité de l’élection organisée par l’un ou l’autre camp.
Mais pour la partie favorable à Sankaré, l’adversaire joue au mauvais perdant car elle estime que la non-recevabilité de leur requête est le signe annonciateur d’une victoire qui se dessine.
Pour elle, l’hirondelle annonce le printemps.
Et que leur candidat s’envole de victoire en victoire.
On indique même que Sankaré peut travailler avec les partenaires du CNPM, collaborer avec les banques, bref, faire le service minimum, preuve qu’il est en bonne posture.
En tout cas, le scénario en face joue en leur faveur.
Salif Diallo
Source: Le Matinal