Le mouvement colombien de guérilla Armée de libération nationale (ELN) souhaite conclure un cessez-le-feu bilatéral avec le gouvernement colombien et convenir des conditions d’un déminage dans le cadre des pourparlers qui s’ouvrent lundi à Quito, a annoncé la rébellion dimanche.
« Les deux parties ont la possibilité et la responsabilité de franchir une étape historique: conclure un cessez-le-feu bilatéral qui offre au pays un apaisement dans le conflit armé », a affirmé la délégation de la guérilla dans un communiqué diffusé via son compte Twitter.
Un accord « permettrait d’apaiser la situation humanitaire des communautés situées dans les zones majeures de confrontation » a ajouté l’ELN, tout en exigeant de « cesser les agressions » envers des activistes de la société civile.
Lors de la clôture du second cycle de discussions au mois de juin, les deux parties avaient indiqué qu’elles étudieraient si les conditions étaient réunis pour conclure un cessez-le-feu bilatéral avant la visite du pape Français en Colombie, prévue en septembre.
Le troisième cycle de discussions qui s’ouvre lundi à Quito doit se poursuivre jusqu’à la première semaine de septembre, selon l’ELN. Son négociateur en chef, Pablo Beltrán, souhaiterait rencontrer le pape François lors de sa visite à Villavicencio (centre du pays).
L’Armée de Libération Nationale (ELN, guévariste) a débuté la phase publique des négociations de paix avec le gouvernement de Juan Manuel Santos le 7 février à Quito. Les pays garants du processus sont l’Equateur, le Brésil, Cuba, le Chili, la Norvège et le Venezuela.
Le gouvernement de Juan Manuel Santos veut atteindre, grâce aux négociations avec l’ELN, la « paix complète », après un demi-siècle de conflits sanglants entre guérillas paramilitaires et agences de l’Etat, qui ont fait 260.000 morts, 60.000 de disparus et 7.1 millions de déplacés.
Inspirée de la révolution cubaine et née comme les Farc d’une rébellion paysanne en 1964, l’ELN compte encore quelque 1.500 combattants.
(©AFP / 24 juillet 2017 08h59)