Le Professeur Oumar Camara, un malien basé en Allemagne, était, mardi, à l’hôpital Gabriel Touré, où il a procédé à des opérations chirurgicales, dont l’ablation de la vésicule biliaire chez une patiente.
Comme il en a l’habitude depuis près d’une décennie, le Professeur Oumar Camara a profité d’un séjour au bercail pour prêter main forte au département chirurgie du CHU Gabriel Touré. Sur place, ce médecin malien basé en Allemagne où il est chef de service en gynécologie et en cancérologie, a procédé, avec l’assistance d’une équipe de chirurgiens maliens, à des opérations chirurgicales assistée par vidéo. «Je travaille surtout dans le domaine de la coelio en cancérologie. Etant donné qu’il y a une colonne ici au CHU Gabriel Touré, c’est une opportunité de former mes collègues d’ici», a confié le Pr Camara au sortir du bloc opératoire. Ces genres d’opérations, le médecin expatrié dit avoir l’habitude d’en faire au Mali, surtout dans le domaine de l’endométriose et le diagnostic au niveau des trompes.
Il a par ailleurs expliqué que la coeliochirurgie, c’est-à-dire la chirurgie assistée par vidéo, n’est pas aussi différente de la chirurgie classique. La seule différence, c’est, dit-il, l’entrée. «Les points d’entrée sont entre dix et cinq millimètres. L’avantage, c’est qu’on peut faire toute l’opération avec ces entrées», a-t-il souligné, ajoutant que l’autre avantage de la chirurgie assistée par vidéo est surtout le fait que le patient saigne moins et ça fait diminuer le séjour d’hospitalisation, entre autres. A en croire Pr Oumar Camara qui appuie le CHU Gabriel Touré depuis près d’une décennie, on peut utiliser la coeliochirurgie dans toutes les disciplines qui concernent l’abdomen. En Allemagne, on l’utilise en urologie et en myomectomie, a jouté Pr Camara, selon qui il n’y a pas d’opération type qu’on ne peut pas faire par coelio, qui est d’ailleurs plus avantageuse que la chirurgie ordinaire.
Cet appui qu’il apporte aux hôpitaux maliens, Oumar Camara l’explique par un devoir de recevabilité vis-à-vis du peuple malien, mais surtout par son sens de patriotisme. «Après mon bac en 1979, je suis allé en Allemagne où je suis resté après les études. Etant donné que je fais un travail à un niveau très élevé même en Allemagne, pour moi c’est très normal de venir faire des opérations ici. Avant tout, je suis un Malien», a-t-il expliqué.
Dans les couloirs du bloc technique chirurgical de l’hôpital Gabriel Touré, des chirurgiens saluent le geste du Pr Camara. «Notre équipe peut apprendre beaucoup de lui, surtout en termes d’entretien du matériel, de gestes techniques chirurgicaux et d’innovations», a espéré Pr Bakary Tientigui Dembélé, chirurgien de son état.
C’est dire qu’à travers le Professeur Camara, la diaspora malienne contribue, aussi, à l’effort des autorités maliennes à assurer à tous les Maliens des soins sanitaires de qualité.
Youssouf Z Keita
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