Il a, sur ce plan, ravi la vedette au secrétaire aux affaires religieuses, Mamadou Traoré qui a tout simplement fait état d’un manque de communication préjudiciable à la communauté musulmane. Il a pris l’exemple de la circoncision et de l’excision qui ne sauraient être pratiquées exclusivement selon les voies modernes. Il a rappelé, selon l’islam, la part de l’héritage de la femme.
Me Amidou Diabaté a tenu à préciser que si les populations ne sont pas d’accord sur certains points, cela prouve qu’il y a eu des imperfections dans la loi qu’il faut donc corriger. Il a cité le juriste Jean Carbonnier qui a dit que la loi est faite pour l’homme et qu’à ce titre, il ne saurait aller à l’encontre des intérêts des populations. C’est dire que les concertations étaient nécessaires et qu’il fallait qu’elles continuent. Donc jusqu’à présent, rien de définitif n’est encore scellé. Me Mountaga Tall a confirmé ces propos en soutenant que ‘’ si on s’était écouté depuis longtemps, cette affaire serait déjà finie. ‘’ Il a tenu à préciser que le code est l’affaire de tous les Maliens.
Il a rappelé certains points délicats, tels que l’héritage, l’adoption, l’éducation, la laïcité… Pourtant, a-t-il reconnu, le consensus peut être trouvé de telle sorte que chaque composante de la société y trouve son compte. Mme Djourté Fatoumata Dembélé a presque mis le pied dans plat en indiquant que le ministère de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille n’avait pas été entendu. Elle a même ajouté que le code a été envoyé au ministère de la Justice. Boya Dembélé, conseiller technique au ministère de la Justice est vite intervenu pour dire ‘’qu’il n’y a eu aucune affaire où les gens n’ont pas été écoutés. ‘’ Me Mountaga Tall a confirmé que le gouvernement a été entendu. Il a ajouté : ‘’or il n’y a qu’un seul gouvernement. ‘’ Me Djourté Fatoumata Dembélé a signalé certains points du code tels que l’âge des mariés, le divorce et le devoir d’obéissance. Boya Dembélé a expliqué des aspects du divorce et expliqué les cas d’attribution de pension alimentaire. Toujours est-il que les participants sont tous convaincus que les débats ne sont pas encore clos.
Baba Dembélé
Le Républicain 04/08/2011