Ce ne peut donc être par mépris des normes que c’est seulement maintenant qu’il vient devant les députés engager son gouvernement. Il ne redoutait sans doute pas non plus un vote défiance parce que sa majorité est plus que confortable. Seule explication alors: Modibo Keita visait le meilleur temps politique. L’accord même unilatéral du 15 mai dernier lui donnait une opportunité sensée.
La boîte à pandore septentrionale a décidé de lui réserver ce moment périlleux. Un moment pourri par l’accueil général fait aux derniers textes d’Alger sur lesquels le déficit d’explication est criard. L’embarras du gouvernement crève l’œil n’a d’égal qu’avec la colère de l’opinion. Et ce n’est sans doute pas le cocktail qu’attendait le Premier ministre.
Pas de chance pour l affable pédagogues: il misait sur une météo favorable, le voilà surpris par l’orage de nos curieuses insuffisances.
Adam Thiam
Source: Le Républicain-Mali 10/06/2015