C’est l’objectif affiché de la réunion qui se tient ce jeudi à Djeddah. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, arrivé ce matin, rencontre ses homologues du Golfe mais aussi de Jordanie, d’Egypte, de Turquie et du Liban. La question est de savoir si tous ces pays adhéreront à cette coalition contre l’Etat islamique.
En acceptant d’accueillir sur son sol une base militaire américaine pour l’entraînement des rebelles syriens, l’Arabie saoudite devrait parvenir à convaincre les autres pays du Golfe à s’engager dans cette coalition. Et ce, malgré le climat de tension qui subsiste entre Doha, Riyad et Abou Dhabi.
Le Qatar est en effet soupçonné par ces pays voisins mais aussi l’Occident de financer des groupes islamistes. Barack Obama, le président américain, l’a rappelé dans son discours : pour mener à bien cette coalition contre l’Etat islamique il a besoin de la coopération de tous les Etats du Golfe sans exception.
Ainsi Doha mettra à la disposition des Américains le Centcom, le commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Le Bahrein accueille déjà la Vème Flotte américaine et les Emirats arabes unis, sa base aérienne. Mais pour cela, il faut que ces pays arabes sunnites accusés d’être « mécréants » par le mouvement Etat islamique soient unis pour exterminer le « monstre ».
Ironie de l’histoire, on retiendra que cette réunion extraordinaire sur le terrorisme se tient en Arabie saoudite 13 ans jour pour jour après les attentats meurtriers aux Etats-Unis où 15 des 19 terroristes étaient saoudiens.
RFI