La visite du Premier ministre malien à Rabat a eu aussi une dimension culturelle. Dans la soirée de vendredi, Cheick Modibo Diarra s’est fait le devoir de visiter le mausolée du roi Hassan II, décédé le 23 juillet 1999. L’illustre disparu a été un grand ami du Mali. Tout au long de son règne, Sa Majesté Hassan II a multiplié plusieurs initiatives de coopération entre le Mali et le Maroc, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports, l’économie, etc.
A ses obsèques, les autorités maliennes d’alors étaient en première ligne. On comprend ainsi l’émotion du Premier ministre qui était venu se recueillir sur sa tombe. L’émotion est grande et la tristesse se lisait sur les visages des visiteurs. Ce mausolée incarne l’une des valeurs les plus importantes de la société marocaine, mais aussi africaine. Et le peuple du Maroc a tout mis en œuvre pour préserver ce bien culturel et fondamental dans sa vie.
Interrogé sur le symbole que représente cette visite du mausolée Hassan II, le porte-parole du gouvernement, ne pouvait ne pas se souvenir que des biens culturels du genre à Tombouctou, appartenant à l’humanité, sont victimes d’attaques barbares par des groupes armés. Il y a dix jours en effet, une dizaine de mausolées de saints, ont été détruits par les islamistes du groupe Ançar Eddine, provoquant la colère et l’indignation du monde entier.
Le porte-parole du gouvernement, qui a affirmé que cet acte ne restera pas impuni, a promis que tout sera mis en œuvre pour réhabiliter les biens profanés. « Les tombes de ces érudits sont une partie de notre humanité. Elles constituent la richesse de notre patrimoine culturel, et la célébrité de la ville de Tombouctou », a déclaré le porte-parole du gouvernement malien, Hamadoun Touré, dont la colère se lisait sur le visage.
I. F. Sissoko
L’Indicateur du Renouveau