C’est grâce à l’Alumni Engagement and Innovation Fund (AEIF) que le projet a pu voir le jour. AEIF regroupe et soutient des participants aux programmes d’échanges parrainés par le gouvernement américain. Le projet «Change is me» a été sélectionné parmi près de 500 soumissions et a reçu une enveloppe d’environ 12.500 000 FCFA (23 000 dollars).
Coordonné par l’Association Femmes, Leadership et Développement Durables (AFLED), dirigée par Mme Dramé Mariam Diallo, Change is me a fédéré de nombreux partenaires, tels l’APDF, WILDAF Mali, FCI, l’APEJ, l’ANPE, la Plateforme de veille des femmes, le Réseau des femmes entrepreneurs du Mali, l’ONG ADA, l’Association AMSHU et la Jeune Chambre Internationale, entre autres.
Au final, son bilan est plus que flatteur, comme l’ont souligné le Chargé des Affaires Publiques de l’Ambassade des USA au Mali, William Bellis, qui représentait SE Mary Beth Leonard empêchée, le Directeur de Cabinet du PM, le Pr Abraham Bengaly, et le ministre de la Jeunesse et de la Reconstruction Citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra.
Lors du lancement du projet, 60 femmes déplacées s’étaient exprimées à Bamako, et sensiblement le même nombre à Mopti. Après quelques séances de brainstorming, suivies de sessions de formation en micro management, différents types de projets ont été sélectionnés, relatifs à la coiffure, à la location de chaises et de bâches, au nettoyage et au ramassage des ordures, au petit commerce, à la teinture, à l’adduction d’eau et à la restauration. Ils concernent 80 femmes.
Mme Dramé Mariam Diallo, tout en regrettant que le fait que toutes les participantes au projet n’aient pu voir financer leurs projets, a affirmé que la crise de leadership jeune que connaît notre pays est pour une grande part dans la crise sociopolitique qu’il a vécue. D’où l’intérêt de Change is Me, qui a renforcé les capacités de jeunes femmes déplacées venus de Gao, Tombouctou, Kidal et Douentza, en quête d’épanouissement personnel et socioéconomique et éprises de paix.
Prochaine étape, après l’installation des heureuses jeunes femmes qui ont vu leur rêve se concrétiser, certainement une poursuite du projet sous d’autres formes, grâce à l’appui de partenaires convaincus de sa pertinence. Car la lutte contre la pauvreté passe obligatoirement par «l’empowerment» des femmes, et une réinsertion socioéconomique réussie, après des années ou des mois d’exil douloureux, aussi! Bon vent aux pionnières et vivement une Phase 2!
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre 2014-07-1420:13:05