Climat social : tensions en vue

Malgré l’organisation de la Conférence sociale en octobre 2022 et l’accord sur l’application de l’article 39, le gouvernement doit faire face à de nouveaux mouvements. L’horizon ne semble pas serein pour le front social, malgré un apaisement apparent.

Magistrats, gardiens de prison, médecins, tous menacent d’aller en grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Le 29 novembre 2022, les syndicats de la magistrature (SAM et SYLIMA) ont déclenché une grève de 5 jours qui devait se prolonger en grève illimitée si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. Après des négociations, le mot d’ordre a été levé. Mais, suite à l’adoption par le Conseil national de transition (CNT), de la loi portant modification de la loi organique fixant l’organisation et les règles de fonctionnement de la Cour suprême, les magistrats ont remis à l’ordre du jour leur menace.

Quand au syndicat des gardiens de prison, il a fait part d’une volonté d’aller en grève si sa demande d’amélioration des conditions de travail n’est pas considérée. Les syndicats des travailleurs des péages routiers ont aussi déposé un préavis pour le 5 janvier 2023. Le SYPESCO, l’un des membres de la Synergie des syndicats signataires du 15 octobre s’est refusé à signer l’accord sur l’application de l’article 39 et se réserve le droit de le dénoncer.

Au moment de la Conférence sociale, le gouvernement évoquait près de 400 préavis de grève. Pas sûr que tous aient trouvé une réponse favorable. La nouvelle année est donc celle de nouveaux défis sur ce plan.

Source: Journaldumali.com