‘’Si Mara se croit déjà maire, il se trompe’’, nous confiait hier un élu de l’Adéma-PAJ avant les opérations de vote. Malgré ses 19 élus, il soutenait que Mara était loin d’être élu car il lui faut 21 conseillers de plus pour devenir maire. »Une majorité qu’il ne pourra plus constituer », promettaient également des leaders du PDES et de l’Adema contre qui (notamment le maire du district de Bamako) les partisans de Mara ont porté plainte en justice la semaine dernière pour tentative de corruption. Le parti Yèlèma reproche à ces partis d’avoir tenté de débaucher, moyennant finances, des conseillers élus sur la liste Mara. Il nous a également révélé qu’aucun parti membre de la plateforme d’alliance n’avait dénoncé officiellement l’accord signé: «Les rumeurs qui font état d’un désistement n’engagent que ceux qui les font courir », ont-ils expliqué.
Au niveau du parti Yèlèma, c’était donc la confiance qui a prévalu et le verdict d’hier matin a donné raison à Moussa Mara et ses camarades. Mieux, ils ont reçu 4 des 6 voix de l’Adema. Un grand désaveu pour le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, qui n’aurait pas lésiné sur les moyens pour faire gagner son parti. En plus de la défaite, il va bientôt méditer sur son sort devant les tribunaux pour répondre aux accusations de tentative de corruption. Au PDES, les élus ont préféré suivre Jeamille Bittar et Ouleymatou Tamboura qui ont agi contre l’avis du parti. Au finish, les adversaires n’ont pu avoir les voix que du RPM(8), du PDES (3) et seulement 2 de l’Adéma-PASJ.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 08/03/2011