Cinéma Africain : Les Œuvres de Souleymane CISSE

En 1972, M. CISSE tourne cinq jours d’une vie, un moyen métrage qui suit les pas d’un jeune homme qui abandonne l’école coranique et survit de vagabondages en larcins. Son premier long métrage, DEN MUSO, 1975. il s’agit d’une histoire, inspirée des déboires d’une nièce du réalisateur, d’une jeune fille muette, enceinte après avoir été violée par un jeune homme. Celui-ci choisit de se suicider après avoir été renié par sa famille.

BAARA, tourné en 1977, décrit la rencontre entre un manœuvre et un ingénieur dans le cadre d’une grève sous le régime autoritaire de Moussa TRAORE. Ce film a été couronné par de nombreux prix en Afrique et en Europe. Cinq ans plus tard, il réalise ‘’FIN YE’’, premier pan d’une trilogie que CISSE dédie aux combats et aux mythologies de l’Afrique.

Souleymane disposera alors pour WAATI (1995) d’une production plus importante qui lui permet de raconter le périple de NANDI, jeune fille noire d’Afrique du Sud traversant différents pays tels que la cote d’Ivoire, le Mali et la Namibie. Et c’est en 1997 qu’il met sur pied l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO), pour que les films africains soient vus par les africains.

M. CISSE considère que, l’Afrique n’a pas saisi le cinéma au bond. Cela aurait pu l’aider pour son développement et au niveau des mentalités. C’est la même chose qui s’est produite avec l’arrivée de la télévision  a – t-il souligné.

Souleymane Tourna MIN YE en numérique, un film qui a été présenté à Cannes en 2009 hors compétition.

Aujourd’hui, CISSE poursuit sa mission cinématographique. Il s’est fixé pour but d’aider le continent africain à se forger un avenir pacifié, tout en développant un point de vue de portée universelle.

Mohamed Ag ABDOULAYE.

Le Caïman Indé 22/02/2011