CHU GABRIEL TOURE Quand le syndicat devient une arme de lutte personnelle ?

Dans le syndicalisme, il y a des individus capables d’ouvrir des fronts pour seulement leurs intérêts personnels. Dr. Loseni Bengaly, secrétaire général du comité du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille est de ceux-là.

Le syndicalisme semble devenir un outil précieux de lutte personnel pour le secrétaire général du comité du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille du centre hospitalier Gabriel Touré.

Après les nombreux sit-in et grève de 2015, soldé par un constat d’échec, Dr. Loseni Bengaly veut encore faire parler de lui en cette période ou notre pays traverse un moment très critique : la conjoncture économique entraînant une pauvreté extrême à tous les niveaux et l’insécurité grandissante sur l’entendue du territoire national.En effet, le secrétaire général du comité du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille du centre hospitalier Gabriel Touré a, dans un communiqué, dépose au ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, et au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a annoncé une nouvelle grève de 48 h. Comme griefs contre la direction générale du CHU Gabriel Touré: le non-respect des engagements et au mépris du personnel.

Une décision qui fait grand bruit. Des agents sociaux sanitaires de l’hôpital s’interrogent sur les vraies motivations de la farouche bataille des responsables du comité syndical contre l’administration. Puisse que le préavis est déposé au moment où la direction est en œuvre pour la satisfaction des doléances de la récente grève du mouvement.

Au lieu d’assister la direction dans ses œuvres, des leaders porteurs de bouches blanches, trouvent opportun un arrêt de travail dans cette période cruciale ou le besoin de soins de santé est énorme. Les « politico-terroristes » de l’hôpital Gabriel veulent déterrer leurs hanches de guerre contre leur administration en déposant ce préavis de grève.

Du syndicalisme… à la guerre de Titan !
Pour comprendre les agissements du secrétaire général du comité syndical, selon certains militants, il faut voir l’organigramme de l’hôpital. L’actuel secrétaire général qui a perdu son poste de chef de service de la pharmacie hospitalière suite à sa mutation se bat aujourd’hui par essence pour redevenir membre de l’administration. Dr. Loseni Bengaly, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est capable de tout pour atteindre cet objectif.

Et pour atteindre ses objectifs, il faut crier le départ du directeur général. Même s’il est conscient que le départ du directeur n’est forcément lié à la résolution de la crise. Et pour cause, depuis 2008 des luttes sont engagées contre les différents directeurs qui se sont succédé à la tête de l’hôpital Gabriel Touré. Et deux directeurs ont perdu leur poste. Il s’agit de Dr Abdoulaye Néné Coulibaly et Dr. Lanseny Konaté.

L’actuel directeur le Pr Kassoum Sanogo est un produit pur de l’hôpital Gabriel. Le secrétaire général du comité du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille du centre hospitalier Gabriel Touré se bat pour que celui-ci soit relevé de nouveau.

En tout cas, les observateurs s’interrogent sur le comportement de ce leader syndicaliste. Un comportement, qui d’ailleurs relance le débat de la gouvernance du pays. Comment comprendre qu’un fonctionnaire muté sur le même territoire national puisse refuser de regagner son poste tout simplement ?

Où est passé l’autorité du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, et celui de la Santé et de l’Hygiène publique ? De tout point de vue, avant d’être ce syndicaliste chevronné, Dr Loseni Bengaly est un fonctionnaire au service de l’Etat. Où sont parties les associations de consommateurs ?

En 2007, on se rappel de la grève du syndicat de la santé qui avait engendré la mort de plus 30 enfants uniquement à la pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré. Un constat qui continue d’agacer l’image du CHU Gabriel Touré.
Les associations de consommateurs doivent dire halte à ces mouvements de trop dans nos structures hospitalières pour le bonheur des usagers et éviter un désastre humain.

Affaire à suivre…
Bréhima Sogoba