Pour la présente chronique, j’étais sur le point de mettre en chantier un texte sur le sinistre de Notre-Dame de Paris qui, la semaine dernière, a ému le monde entier. Mon texte, s’il sortait du « laboratoire », se proposait de vous présenter Colossus, ce robot-pompier de 500kg monté sur chenille, qui s’est introduit dans la nef de la cathédrale pour dompter la furie ravageuse du feu et baisser sa température volcanique. Ce qui a permis aux humains de sauver une partie des biens inestimables du lieu de culte médiéval d’une part, et de livrer la vraie bataille contre l’incendie d’autre part. Exit donc colossus et ses performances spectaculaires !
Je me suis aussi laissé tenter par la conférence régionale de Ouagadougou sur le GEODATA pour l’eau et l’agriculture (17-18 avril 2019). Fruit d’un partenariat entre le Ministère Néerlandais des Affaires Étrangères, la CEDEAO, l’UEMOA, le Ministère burkinabè en charge de l’Agriculture, le CILSS, l’Organisation Spatiale Néerlandaise (NSO) et l’Agence pour les Entreprises Néerlandaises (RVO), elle visait à « mettre en contact acteurs et solutions innovantes dans un processus dynamique qui favorise le partage de connaissances, l’interaction, les échanges et la mise en réseau ciblés pour produire des résultats concrets ». C’est que, avec les changements climatiques, l’agriculture dans les pays ACP est en train de hâter sa transformation en adoptant largement les TICs. Et c’est de bon augure pour des populations en quête de résilience face aux aléas climatiques.
Finalement, c’est une petite technologie qui m’a conquis et, vous imaginez bien, j’ai hâte de vous communiquer mon enthousiasme débordant car ladite technologie corrige une gêne que nous vivons tous au quotidien, à des degrés certes différents. Son nom est SuperBoost. Il s’agit encore d’un mot-valise composé de « Super » et de « Boost ». Autant vous le dire tout de suite, je m’étais juré de ne jamais utiliser l’expression « booster » qui, dans la bouche de nos décideurs et du citoyen lambda, est devenue si galvaudée qu’on se demande si l’on parle du même « franglais » qui signifie simplement « stimuler », « développer » (Le Petit Larousse Illustré 2018). Bref, mettons de côté nos états d’âme et venons-en à notre petite merveille technologique !
Qui d’entre nous n’a pas connu ou ne connaît-il pas une diminution, un affaiblissement ou une disparition totale du signal WiFi à la maison, au bureau, au café… ? Qui ne s’est-il jamais plaint du débit de son WiFi parce qu’il avait du mal à télécharger des fichiers texte, un film, des clips, des images, un dossier compressé … ? Ou, dans l’autre sens, qui d’entre nous n’a pas déjà enragé parce que sa connexion WiFi escargotesque ne permettait pas d’expédier des fichiers dans un délai raisonnable ? Cette case-là, nous la connaissons si bien parce que nous sommes tous passés par là, ou nous sommes toujours logés à son enseigne. Notre impatience prend parfois l’allure de désarroi, de colère, de révolte contre le provider ou FAI (Fournisseur d’Accès A l’Internet) que nous traitons de tous les noms d’oiseaux. Ceux qui ont la malchance d’être dans des immeubles à plusieurs niveaux ou de grands appartements souffrent le martyre du fait des caprices du signal WiFi. Il faudra, un de ces jours, inviter l’astro-physicien Cheick Modibo Diarra ou réveiller carrément le physicien allemand Heinrich Hertz (1857-1894), inventeur des ondes électromagnétiques, pour qu’ils nous donnent une conférence publique sur la question.
Pour l’instant, contentons-nous de SuperBoost qui a « la capacité de vous fournir un accès internet en Haut Débit dans toutes les pièces du domicile. Pour ce faire, « il suffit simplement de le brancher [dans une prise électrique] et celui-ci sera immédiatement opérationnel ». Selon le fondateur de la petite merveille, « SuperBoost se branche sur le secteur afin de capter le réseau Wifi de la box. Il le répète ensuite, afin d’augmenter sa portée et sa puissance. Il est idéal si le signal est faible dans certaines pièces du domicile et permet de doubler la zone couverte par la box ».
Que dit le Directeur marketing du joyau technologique ? « Les habitudes ont changé ! Contrairement à avant, le Web se consomme aujourd’hui dans le salon mais aussi dans la chambre et dans toutes les autres pièces du domicile, de la salle de bains aux WC. Or la portée limitée du signal WIFI des boxes Internet ne permet pas toujours de bénéficier d’une bonne réception dans tous les recoins de la maison. C’est pourquoi nous avons développé SuperBoost pour ceux qui ne captent pas partout chez eux. Avec notre solution, ils peuvent enfin se déplacer dans leur maison sans arrêter de jouer à leur jeu en ligne favori ».
SuperBoost est en vente promotionnelle en ligne tout ce mois d’Avril et semble promis à un bel avenir. Aux dires de ses premiers utilisateurs, le taux de satisfaction est de 99%, ce qui dépasse de loin les performances des fournisseurs Internet et des câbles Ethernet qui en prennent en pleine figure.
Pour me résumer sur les caractéristiques techniques de SuperBoost, sa carte de visite indique fièrement ceci :
– Répète le réseau Wifi.
– Élargit la zone de couverture Wifi.
– Augmente la vitesse Internet.
– Facile à installer.
– Universel et discret.
– Idéal pour faire des économies.
– Compatible avec tous les fournisseurs de services Internet.
Mais mon petit doigt me dit que, dans les semaines et mois à venir, les FAI vont sûrement réagir en imaginant des dispositifs qui empêchent SuperBoost de se brancher automatiquement sur leurs réseaux.
Ils seraient aussi avisés d’intégrer à leur box un dispositif intelligent semblable à SuperBoost qui enverrait davantage de connectivité aux « No WiFi Zones » d’une aire de couverture préalablement déterminée.
Enfin, la dernière réaction attendue, celle-là commerciale, serait de baisser leurs tarifs et, ce faisant, ils rendraient sans objet toute tentation de la clientèle d’aller voir ailleurs. Une belle guerre commerciale en perspective !
Serge de MERIDIO